prologue

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Je ne saurai pas dire de quand date le dernier moment où je fus réellement heureux dans ma vie. Si seulement il y eu des moments ainsi, aussi peu que je me souvienne, je crois ne jamais avoir ressentis le réel bonheur, celui qui vous prend aux tripes, qui vous fait aimer la vie, le monde, les gens, de manière inconditionnelle, comme si tout n'avait plus aucune importance sur le moment, je parle de ce bonheur là, le vrai, celui relié à l'amour.

Jamais je n'ai éprouvé de l'amour pour ce monde, encore moins pour les gens. A quoi bon aimer si nous disparaissons tous à la fin, destinés à nous perdre, un à un, inlassablement. Je ne crois pas non plus avoir déjà ressentis le manque de l'amour, sous toutes ses formes : amical, amoureux, fraternel, maternel, paternel et tout ce qui s'en suit.

Ce ne sont que futilités, ou du moins, ce genre de choses n'ont été que futilités au cours de mon existence, dépourvue d'intérêt.

Je n'en est jamais éprouvé le besoin non plus, évidement, si je trouve cela futile, je ne peux en éprouver le besoin, ou serait-ce alors de l'ordre de l'inconscient, mais ça, c'est une autre histoire et elle ne m'intéresse pas du tout. L'inconscient ne rime à rien, ne me mène à rien, et surtout, je n'en est pas conscience alors, à quoi bon s'y attarder ?

J'eu reçus l'amour de ma mère lorsque je fus enfant, si l'on peut appeler cela ainsi car en soi, je ne saurai définir réellement ce qu'est l'amour. Mais de ce que j'en entend, c'est bien ce qui correspond à ce que ma mère me donnait autrefois quand elle me caressait la tête avant de dormir, m'embrassait avant de me déposer à l'école ou encore lorsqu'elle me faisait ses plats cuisinés dont elle était si fière.

Et je n'ai jamais réagis comme les autres face à ce genre de comportements affectifs.

Je n'ai jamais réussi à différencier les différentes formes d'amour que l'on acquière des autres, l'amour que me fournissait ma mère n'avait pour moi aucune différence de l'amour de mon frère ainé ou même des relations amoureuses que j'eu entretenu durant mes années d'école.

Cela a toujours été le même ressentis lourd, agaçant, dépourvu d'intelligence.

J'eu au collège une copine, je n'avais rien demandé mais elle était là, bien présente et bien vivante. Elle se disait totalement « amoureuse » et me faisait toutes sortes de promesses sans queue ni tête, promettant un avenir radieux, se projetant dans un mariage magique, une progéniture épanouie, une vie de famille comblée; un vrai compte de fées. Je ne l'ai jamais comprise. Pour moi ce n'était que des promesses superficielles, à mes yeux totalement insignifiantes. Je l'ai laissé, là où notre relation commença au début de 3ème, elle se termina à la fin de cette même année. Bien qu'inutile en dehors, elle me fut bien utile pour l'obtention de mon diplôme des collèges. Bien que ce dernier n'avait aucun intérêt pour moi, il semblait être la prunelle des yeux de ma mère qui se faisait un sang d'ancre quand à savoir si j'allais l'obtenir ou non compte tenu de mes faibles résultats au cours de l'année et de mon niveau moyen en toutes les matières.

Cette fille, elle fut bien malheureuse lorsque je lui annonça la fin de son rêve imaginaire à mes côtés, mais moi, là où je devais m'en vouloir de la détruire de la sorte, je ne ressentis rien. Même devant ses larmes qui dégoulinaient à grosses goûtes sur ses jolies joues rosies, même à l'entente de ses sanglots, sous ses supplications, je ne ressentis rien, je me rappelle que je n'avais qu'une envie, lui filer une bonne gifle pour qu'elle se rende compte à quel point elle avait été stupide de croire en tout ça, de croire en moi. Je me rappelle, cette si belle journée où le soleil revenait pour les vacances d'été avait été joliment gâché quand je lui est avoué que je ne l'avais en fait jamais aimé, que je n'avais fait que me servir d'elle.

Seul [Taekook]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant