𝗥𝗢𝗢𝗠𝗔𝗧𝗘𝗦; minsung

2

Un violent bruit de casserole me sortit de mon sommeil profond. J'ouvris un œil et soupira.

On était déjà lundi.

Honnêtement, c'était le pire jour de la semaine. Après un bon week-end de deux journées de totales libertés, nous voilà de retour dans des vieux bâtiments miteux à poser son séant sur les chaises inconfortables de l'amphithéâtre. J'ai encore mal au dos en y pensant.

Bref, je sortis mes deux bras de ma couette réchauffées de par la nuit, et les étendis en poussant un gémissement proche d'un petit animal de compagnie.

D'un coup, mes jambes sautèrent hors de mon matelas duveteux et mes pieds nus se posèrent sur le sol glacial.

Tout en enroulant mes bras autour de mon buste, je me maudis doucement en me disant que je devrais sérieusement penser à changer de pyjama -qui se composait d'un short de sport court et d'un débardeur XL.

Sexy mais inconfortable pour un mois de novembre.

Baillant légèrement, je sortis de ma pièce et emprunta le couloir qui me fit débouler à la cuisine où-

-AAHH- Je sursautais. Qu'est-ce que tu fais ??

Lee Minho, aka mon colocataire depuis la veille, se tourna précipitamment vers moi et m'offrît un sourire gêné qui me questionna.

Sourire qui devint un rictus diabolique à la seconde suivante.

-Je prépare le petit déjeuner Jisungie~

-Pas de telles familiarités avec moi. Je le repris d'un ton bourru. Et pourquoi il me semble que tu prépares un plan sadique ?

-Moi ? Il posa son index sur son torse d'un air offensé. Pourquoi penses-tu une ignominie pareille ?

-Parce que je n'ai pas préparé tes pâtes d'hier soir ?

Tiens c'est bizarre, ses yeux ne paraissaient plus rieurs ni joueurs. Sa mine prit une teinte plus sombre et il marmonna une quelconque chose avant de se retourner pour trifouiller je-ne-sais-quoi sur la plaque du four.

Je ricana intérieurement, hier soir je l'avais bien eu. Lorsqu'il m'avait intercepté à la sortie de ma chambre pour me quémander -obliger- de lui fournir le repas de la veille, je lui ai ris au nez après m'être enfermé dans ma pièce toute la soirée et le laisser ainsi à son sort.

Par la suite, il n'avait pas arrêté de tambouriner sur ma pauvre porte en bois en jurant tous les dieux de toutes les cultures inimaginables qu'il se vengerait de moi.

Moi me diriez-vous ? Eh bien j'étais tranquillement sous ma couette, ricanant de mon bon tour en me gavant de mes précieuses pringles aux oignons dont je garde une réserve dans mon armoire (au cas où).

Je pouvais me retenir de manger un « vrai » repas pour une soirée. Si ça me permettais de donner une leçon à ce jeune urluberlu qui s'est cru chez sa mère, eh bien il apprendra vite qui était Han Jisung.

C'est ainsi que j'observais chaque fais et gestes de mon colocataire tandis que j'avais posé mon séant sur la chaise haute de ma table de cuisine. Mes yeux étaient méfiant tandis que je buvais mon jus de pommes du matin. Que pouvait-il bien manigancer ?

Vous allez me dire sûrement ne t'inquiète pas Han, regarde comme il a l'air innocent, faisant cuire une espèce de viande alors qu'il sifflotait légèrement.