Lorsque nous sommes l'inconnu, que les gens ne nous voient plus, le vide prend lentement possession de notre âme, la tristesse règne dans notre cœur, et dans nos pensées c'est la débâcle qui gagne. Quand nos amis s'éloignent, qu'ils ne comprennent plus qui vous êtes, que votre famille vous ignore, lorsque votre présence perd son importance. Vous vous sentez si loin d'eux, si superflu aussi, tandis qu'eux semble ne rien avoir remarqué, comme si rien n'avait changé, alors que tous notre monde est bouleversé, alors qu'un ouragan se déchaine et dérange nos pensées structurés, pourtant en surface, en apparence il n'y transparait qu'une légère brise, comme si un calme presque divin régnait en nous. Et pourtant, et pourtant... Il n'en est rien, il s'agit juste d'une chute lente, ennuyante et rempli de souffrance étouffante, et fatigante. Tous s'enchainent rapidement mais sans hâte pour autant, on coule doucement, ne sentant plus rien, comme anesthésié ou encore même engourdi, un état second qui nous rend insensible et passive. Puis c'est le fond qu'avec lenteur nous atteignons, pour en finir avec cette chute grave et majestueuse.
2014
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Recueil de textes : "Ecriture sur Blessure"
PoetryDes mots sur mes maux. Libéré par l'écriture ce qui ne saurait être révélé. Tout s'enfuit par delà mes écrit... #55 dans la catégorie Poésie au 10/01/2020