Chapitre III "Mal-être"

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Dans le silence, j'ai grandi, dans la souffrance, j'ai appris mais il y a des choses que le vide ne peut connaître, des pensées que les ténèbres ne peuvent imaginées. La noirceur ne peut côtoyer le bonheur, elle ne peut tout simplement pas comprendre l'insouciance, puisque toujours la tristesse suit la science des malheurs. La solitude quant à elle ne peut s'empêché de regarder défiler les heures avec ennuie puisqu' est ancré dans son esprit l'inutilité de la vie. La nuit dans son cycle infini, a vu les pleurs, les peines, les peurs, les haines conduire à la fin de tant d'être qu'il en est devenu impossible d'en citer le nombre. La peur a détruit les êtres fort, les faisant toucher le sol, les réduisant finalement au néant. La mort aidant la solitude et la peur autant que les préjugés a tout emporté sur son passage pour régaler les ténèbres, toujours plus gourmand et à l'appétit aussi insatiable que le permet l'imaginable. Ses mets préférés restant les désespérés ayant oublié tout bonheur passé, les dépressifs aux pensées presque aussi sombre que son ombre, et les êtres s'étant délibérément offert à la grande faucheuse. Tous ces êtres engloutis dans leur propre enveloppe finissent irrémédiablement par s'oublier et amené toujours plus d'âmes au désespoir, pour ensuite devenir la source de ce qui jadis les fit chuter plus bas que l'inimaginable.

2014

Recueil de textes : "Ecriture sur Blessure"Où les histoires vivent. Découvrez maintenant