Chapitre XXIII: " Je t'aime..."

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Je t'ai aimé... comme jamais je ne l'avais fait...
Je pensais connaître ce sentiment... Mais avant toi il m'était raisonnable d'aimer... La raison était toujours plus forte, rien ne pouvait changer qui j'étais, je faisais les bons choix, ne me trompais pas...
Je regardais la route sereinement... Patiemment...
L'ennui m'assiégeait parfois... Pour autant cette attente, ce qu'il manquait à ma vie me paraissait supportable... J'aurai peut-être préféré rester avec ce vide...

La souffrance je pensais la connaître... Pourtant tu m'en as montré l'essence... primaire, animal, acre...
Tu m'as fait connaître l'amour, le véritable, la passion brûlante qui enivrait mes sens...
Je n'étais plus que sensations... Brûlante, aimante, incapable d'oublier...
Tel Icare aveugle au point de me brûler les ailes...
Je suis tombée... me suis brisée... L'euphorie a cessé...
Cette part de moi que je ne pensais jamais connaître est maintenant si brisé... acculé...

Tues parti... sans te retourner... comme si je n'existais pas... et c'était sans doute le cas...
Ton cœur ne s'est jamais ouvert à moi...
Tu étais tel le vent... insaisissable... Mais pourtant si vital...
Je n'ai pas été si intelligente...
Je t'ai laissé entrer en moi... provoquer cette émoi, t'immiscer dans chaque parcelle de mon être.
Tu as lié une part de toi à la mienne...
Pourtant tu sembles être capable de vivre sans... Pas moi...

On dit que le temps fait disparaître les douleurs... mais comment faire lorsque tu es partout... Mon cœur se meurt sous les pleures...Ensevelit sous les souvenirs... Meurtri parmi les débris...
Je me dois d'avancer j'imagine... Vivre à nouveau... tourner la page...

Avec les saisons qui passe... Je pensais que disparaitrait ces moments...ces sentiments... Pourtant ils me paraissent toujours s ivivants...
Les souvenirs s'estompent... c'est vrai... les couleurs se fanent... les sensations ne sont plus aussi vives...
Mais les sentiments... chaque fois... se blottissent en moi...

L'amour est encore là... et ceux peu importe à quel point je tente de t'éloigner de moi...
Tes bras me manques... tout ce que nous ne serons jamais me manque...
Tes lèvres aussi... Mais surtout l'euphorie... le frisson...

Pourtant je ne peux te dire tout ça... Car malgré tout cela... malgré mon cœur brisé... Je me refuse à t'avouer ma faiblesse...
Ce refus... ma fierté... est tout ce qu'il me reste...


Jamais je ne t'avouerai ces mots... Ceux que l'on dit si aisément parfois... Ceux qui auraient pu me guérir...

2020

Recueil de textes : "Ecriture sur Blessure"Où les histoires vivent. Découvrez maintenant