Vague a l'âme (Terminée)

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"Nous aimons à penser que nous sommes au volant de nos vies, mais en réalité, l'idée que nous contrôlons notre destin n'est qu'une illusion. Vous pouvez choisir les amis les plus loyaux, faire les métiers de vos rêves, trouver le véritable amour, mais au bout du compte quelqu'un décide toujours de notre sort à notre place et tout ce qu'il nous reste à faire c'est prier pour savoir utiliser les cartes que le destin nous distribue." Gossip Girl

Lui,

Jason avait déposé le dossier à Tony avant de rentrer chez lui. Il l'avait lu au préalable, il valait mieux connaître ses ennemis. Le blond n'avait pas donné le nom d'Anaëlle de peur qu'elle en paye les répercussions.
Depuis le blond attendait que Tony vienne le chercher. Deux semaines étaient passés, Jason se trouvait seul chez lui. Sa mère comme tous les samedis matins se trouvait à la piscine. Il était à peine neuf heures quand Jason regarda l'horloge. Par la cuisine de la fenêtre, il vit trois 4x4 noirs se garer les uns derrière les autres. Jason eut un mauvais pressentiment. Son instinct lui hurlait que le moment était arrivé, Anaëlle l'avait prévenu.
Celui-ci se confirma quand Tony sortit du premier véhicule, tenant un revolver dans sa main.
Pendant deux secondes, Jason songea à fuir, prendre la porte de derrière et disparaître, sauver sa vie. Il vouait cependant une confiance aveugle à Anaëlle, alors Jason oublia cette idée. Il abandonna son petit-déjeuné presque terminé, laissant son téléphone sur la table à côté. Il n'attendit pas qu'on défonce la porte pour l'ouvrir faisant face à un homme chauve. Immédiatement, une arme se braqua sur son front, le bruit du cran de sureté se fit entendre.

"Tu nous as trahi, fils de pute. Tu nous as tous regardé droit dans les yeux quand nous sommes revenus." lança avec hargne cet homme

Celui-ci avait un bras en écharpe, ce qui fit sourire Jason. Après tout, la meute de Gaïa n'avait fait que se défendre. Un coup de poing le fit grimacer à cause de la douleur à sa machoire. Le blond ne chercha pas à se défendre ou même se débattre. L'homme passa dans son dos lui attachant les mains, se fichant bien de savoir si les voisins pouvaient les voir. Face au premier véhicule on le poussa dans le coffre. Tony ne lui jeta qu'un regard méprisant faisant sourire Jason.
La voiture roula longtemps avant de s'arrêter, sonné à force d'être balloté, Jason eut à peine le temps de voir le coffre s'ouvrir qu'un violent coup sur la tête l'envoya dans les pommes.

*

Un seau d'eau gelée s'abattit sur sa tête, le réveillant en sursaut. Jason prit quelques secondes pour recomposer son masque la tête baissée. Il sentait une douleur le prendre au crâne mais il n'avait pas le temps de s'en inquiéter. Le blond afficha un sourire moqueur en observant autour de lui. Il devait être dans une cave vu l'humidité qui régnait. Jason était attaché à une chaise en fer.

"Enfin réveillé." se moqua Tony qui se tenait droit face à lui

L'homme essayait de se montrer sûr de lui mais Jason remarqua qu'il était tendu. Le blond se retint de toute remarque cinglante pour ne pas attiser la colère de l'homme face à lui.

"Tu as trahis ta famille pour cette meute de ... chiens." commença-t-il avec mépris "De la même espèce que ceux qui t'ont volé ton père.

Jason conserva son sourire, il avait douté au début. Mais comme les humains, ils étaient tous différents. Sans rien dire, Jason fixa droit dans les yeux Tony. De rage, l'homme lui planta son poignard dans l'épaule. La douleur irradia la zone tordant de douleur le visage de Jason mais aucun cri ne lui échappa. Jason était déterminé, il n'allait pas lui donner ce qu'il voulait aussi facilement. Si Tony voulait l'entendre le supplier d'abréger ses souffrances, il pouvait toujours courir. Même si son corps allait en payer le prit.

"Pourquoi ? Pourquoi nous trahir ?" questionna Tony

Jason ricana, il ne savait donc pas la raison qui l'avait poussé à choisir des loups plutôt que les siens. Évidemment, Tony pensait avoir commit le crime parfait. Peut-être n'était-ce même pas la première fois.

"Tu ne sais vraiment pas ?" se moqua Jason

Tony le frappa dans la machoire déjà endoloris de Jason. Il était fou de rage, ce qui ferait presque ricaner le blond.

"Pourquoi !?" cria-t-il

Un rire secoua Jason, il s'amusait à le torturer alors même que c'était lui qui était attaché. Brusquement il ferma son visage, regardant froidement Tony dans les yeux. Jason jura avoir vu un frisson de peur remonter le long de la colonne vertébrale de son vis à vis. Le blond ne contenait plus les pulsions meurtrières qui le traversait. S'il n'était pas attaché, il n'aurait fait qu'une bouchée de son ancien chef.

"Je ne voulais pas que d'autres innocents meurt." annonça Jason

Un rire s'éleva de la pénombre contaminant Tony. Jason ne pouvait pas voir la personne mais il s'en fichait.

"Ils ont hébergés un tueur, qui a tué cinq des tes frères d'arme." 

Jason aurait voulu rester calme mais la rage prit possession de ses sens. Il tira sur ses liens pour s'en défaire.

"Tu sais que c'est faux. Noam, le second de Gaïa, la tué. Il t'a même envoyé une jolie photo pour prouver son œuvre ! Tu n'es qu'un menteur."

Le blond se calma, il avait l'avantage. Tony avait besoin de ses réponses. Il ne devait pas entrer dans son jeu et perdre son sang froid.

"Enfin, ce loup aussi était innocent... Simplement là au mauvais endroit, au mauvais moment."

Jason le regardait de haut, il avait toutes les cartes en mains. Tony se figea pendant quelques secondes, comprenant qu'il était découvert. Cependant, si cela venait à se savoir, il était fichu. Reprenant son poignard, il l'enfonça dans l'autre épaule du jeune homme.

"Qui d'autre est au courant ?!"

Jason reprit son sourire moqueur malgré la douleur. Il n'allait pas lui donner la réponse, si Tony apprenait que personne d'autre ne savait... Jason ne préférait même pas y penser. Il voulait s'accrocher à l'espoir qu'Anaëlle ne lui ai pas mentit. Il devait tenir coûte que coûte. Quelqu'un finirait bien par le retrouver.

"Qui ?!" hurla Tony en frappant avec ses poings Jason

Le blond n'ouvrit plus la bouche, supportant en silence la torture que lui infligeait Tony pour obtenir ses réponses.

Il devait tenir... Pour revoir ses amis, pour Anaëlle, pour lui. Il n'allait pas mourir ici.