« Je n'avais pas pas peur de demain, puisque je ne voyais pas de futur pour moi avant de le vivre. Un soir je t'ai rencontré, maintenant je veux d'un demain et même d'un après-demain." Gaïa
La louve courrait dans la forêt, son pelage agité par le vent lisait voir ses muscles qui se tendait au rythme de ses mouvements. Les oreilles tendues vers l'avant captaient tous les bruits autour d'elle. La rivière passait quelques dizaines de mètres plus à l'est, une branche craquait sous le poids d'un animal, un chevreuil, les feuilles bruissaient sous l'action du vent. Gaïa n'y faisait pas très attention, c'était la louve qui cherchait le signe d'un quelconque danger. L'humaine réfléchissait trop, si bien qu'elle sentait à peine ses mouvements. Les chasseurs allaient finir par s'en prendre à sa meute, elle le sentait et malgré l'assurance qu'elle allait devoir afficher devant les siens elle n'en menait pas large. Les chasseurs cherchaient depuis qu'ils s'étaient installés à les faire partir. Gaïa n'avait jamais su la raison et n'avait pas cherché à la savoir, peut-être que c'était ce qui allait causer leur perte à tous.
Le côté animal de Gaïa essayait de compenser l'absence de la tête pensante. Pas que Hell -de son nom- ne réfléchissait pas mais c'était toujours Gaïa aux commandes parce que la louve avait des méthodes un peu trop extrême. L'enfer à côté passait pour le paradis à côté. C'était leur enfance qui avait rendu l'animal comme ça. La seule fois où Hell avait déchainé toute la rage, un village entier avait été décimé ne laissant aucun survivant. Alors depuis Gaïa interdisait à sa louve de refaire la même chose.Hell ralentit obligeant l'humain à se reconnecter à son corps. Instantanément un odeur de sang humain agressa son odorat. Elle provenait du territoire neutre plus au nord. Le vent venant de là-bas la portant avec lui. L'Alpha ne le dit à personne s'approchant sans un bruit de l'endroit. Elle ne sentait pas un cadavre en décomposition ce qui ne la rassura qu'à moitié. Elle marcha discrètement se faisant aussi légère qu'une plume. Elle put entendre d'autres bruits auparavant masqué par sa respiration et les branches craquant. Au loin une voiture démarrait, Gaïa s'approcha vérifiant que personne n'était dans la zone. Ainsi elle tomba sur le lieu du crime. Elle le reconnu immédiatement, Orion n'avait pas eu besoin de le décrire.
Gaïa reprit sa forme humaine, totalement nue, se fichant bien de savoir si quelqu'un pouvait la voir. Personne n'était autour de toute façon. Elle fit le tour du véhicule. Il n'y avait même pas de traces de loup. Aucun loup-garou censé ne s'approcherait d'un véhicule de chasseur sous forme humain, beaucoup trop exposé et sans défense. Surtout que cet endroit sentait l'aconit-tue-loup bloquant une grosse partie de son odorat.
La rousse décida de ne pas en parler à sa meute, elle ne voulait pas créer un vent de panique. Pour le moment, elle avait besoin de plus d'information. Elle choisit même de ne pas en parler à Noam, Gaïa vérifia une dernière fois que personne ne l'avait vu avant de repartir derrière les buissons. Elle se promit tout de même d'en parler si la situation venait à échapper à son contrôle.
L'Alpha reprit sa forme de louve juste après et partit en jetant un coup d'œil au quatre-quatre, cet événement la ramenait dans le passé , des années en arrière où son père dictait sa vie. Ce souvenir qu'elle avait cru pouvoir oublié. Gaïa se revoyait, à peine une dizaine d'année, suppliant son père de ne pas l'obliger à faire du mal à des innocents. Son père, lui avait ordonné d'égorger de ses propres griffes, un chasseur et toute sa famille. Et un à un elle l'avait fait, elle sentait à nouveau le sang sur ses pattes.
Hell grogna la ramenant sur terre, elle avait entendu un bruit suspect simplement causé par une biche qu'elle avait surprise en plein repas. L'herbivore s'enfuit face au loup beaucoup plus haut qu'elle. Gaïa se reconcentra sur la route, elle devait rentrer.
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Vague a l'âme (Terminée)
FantastikRéécriture de « Lui et l'Alpha femelle » Il n'était qu'un adolescent paumé, tombé dans la violence pour se sentir exister, allant presque jusqu'à bafouer ses principes. Il ne pensait pas pouvoir être heureux, mais la vérité soulage les cœurs et l'am...