Scott et Troy

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Scott

Devant le repère des Reapers's, Los Angeles

— T'es un vrai malade, on va se faire tuer, me fait Troy en arrivant devant le portail qui me donne mal au ventre, mais je ne lui dirais jamais.

— Vous êtes ? Demande un homme armé.

— On veut voir le Faucheur.

L'homme se met à rire.

— Je te l'ai dit qu'on se moquerait de nous, chuchote Troy.

Troy et moi sommes amis depuis quelques années. Tous les deux ayant des parents merdiques, on s'est vite mit à traîner ensemble et se trouver pas mal de points communs.

C'est comme mon frère.

On a lâché à deux le lycée. On s'est mit à bosser dans des restaurants mais ça ne paye pas assez.

Quand on a entendu parler de ce réseau et du fric qui en sortait, j'ai convaincu Troy de tenter notre chance.

Sauf que pour y entrer, ce n'est pas si simple, ce n'est pas un CV et une lettre de motivation qu'on doit balancer comme ça.

Il faut se faire repérer, tremper déjà dans ce monde ou y aller au culot.

C'est la dernière option que j'ai choisie.

— Vous croyez que c'est la maire et que vous prenez des rendez-vous quand vous le souhaitez ? Demande l'homme.

— S'il vous plaît, insisté-je.

Il lève les yeux aux ciels et touche son tokiwalki.

— Deux ados sont devant la porte, ils veulent entrer.

Quelques secondes après, une voix lui répond :

— Ouvre, on gère.

L'homme ouvre le portail et nous entrons.

— Je te jure que si on ressort pas, je t'en voudrais toute ma vie ! S'exclame Troy.

— Fais pas ta chochotte.

Des hommes nous demandent de les suivre et nous ne discutons pas.

Nous passons dans différents endroits et en moins de quelques minutes, on fait face à une porte.

— Entrez, il vous attend, ordonne un mec.

Je fais ce qu'il me dit, stressé.

Troy me suit, silencieux.

L'homme en face de nous, relève la tête de ses papiers et se lève.

Il n'a pas l'air très âgé. Il ne doit pas être beaucoup plus vieux que nous.

— Qu'est-ce qui vous amène à rester planter devant chez moi ?

Je sens Troy se tendre.

Il n'a aucun courage, heureusement que je suis là.

— On veut de l'argent, déclaré-je.

L'homme lève un sourcil et nous sourit :

— J'ai une gueule à être banquier ?

— Non bien sûr que non mais on a entendu parlé des activités que vous faîtes et on aimerait en faire partie. Tous les deux.

Il réfléchit quelques minutes tout en allumant une cigarette.

Troy et moi ne décrochons pas un mot, de peur de se faire refuser.

— C'est votre jour de chance, vous allez passer des tests.

— Vraiment ? Répliqué-je surpris qu'il ait cédé aussi facilement.

— Oui, mais j'espère que vous comprenez les enjeux. En entrant ici, vous vous dévouez à l'organisation, à tout ce qu'elle implique. Vous risquez votre vie.

— On le sait, on est prêt, intervient Troy pour la première fois.

L'homme ne tardera pas à nous conduire dans une salle d'entraînement ou commencera nos premières formations.

Troy et moi retrouvons une famille qui comptera beaucoup pour nous.

Cameron nous forcera à reprendre les études, comme chaque mineur qui entre dans son organisation et on se rendra compte que nous ne sommes plus seuls.

Merci au culot, grâce à toi, on a été sauvé. 

Tell me whyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant