Catalina

Chapitre 3 : Mexico

                                CATALINA

Pendant le trajet je vois Isabella me regarder, je sais tout de suite qu'elle veut savoir ce qui s'est passé.

- Ça ne sert à rien de me regarder comme ça je ne te dirais rien

- Aller chica dis-moi s'il te plaît

- Tout ce que tu as besoin de savoir chica es que está terminado (c'est terminé)

- Catalina dime

Je tourne ma tête dans sa direction et éteint mon téléphone.

- Ok, je lui ai dit que je ne pouvais plus continuer comme ça et qu'il faudrait qu'on arrête

- C'est tout genre il a accepté comme ça ?

- Isa toi et moi on sait très bien qu'il ne va pas accepter d'arrêter

- c'était sûr, il est bien trop accro

c'est justement le problème avec Maximiliano, il était trop impliqué trop accro, trop amoureux et je sais qu'il aurait pu tout faire pour moi, mais le problème c'est que je ne l'aime pas comme lui il m'aime.

- et est-ce que tu lui as dit que tu arrêtais pour te marier avec Dario ?

- estas loca ? (tu es folle) jamais t'imagine il aurait pu aller confronter mon père, et ça aurait mais en aucun cas arranger les choses

- c'est vrai mais tu as quand même brisé el corazon de tu italiano

- no es mi italiano Isabella, dis-je saouler de la situation

- d'ailleurs ton beau-frère n'est qu'un con, je sais même pas comment je vais le supporter en tant que Mari, dis-je pour pouvoir changer de conversation

Isabelle me regarde avec de gros yeux, j'ai peut-être oublié de lui transmettre une information il y a 12 ans.

- hum il y a 12 ans il s'est passé quelques choses entre moi et Dario

- Catalina t'es pas sérieuse ? En plus tu ne m'as rien dit !

- Je ne t'ai rien raconté parce que à ce moment-là tu étais au Japon, et il s'est rien vraiment passé
Il y a juste eu des baisers volés et des pelotages.

- c'est quand même des choses importantes dont tu as oublié de me soumettre Catalina

- je sais mais je préférai oublier cet égarement

Oui j'appelle ça un égarement, j'avais 16 ans et j'étais naïf. À cette époque il avait 19 ans, je me suis un peu entiché de lui c'était rien de concret, heureusement j'ai ouvert les yeux avant que son venin s'immisce dans mon corps.

- mais pourquoi il n'y a rien eu d'autre ?

- Dario s'est servis de moi pour oublier son ex, enfaite il s'est servis de plusieurs filles, et je faisait partie du lot

- c'est vraiment un connard, et dire que tu vas devoir l'épouser

le reste du trajet se fait dans le silence totale, Isabella sait quand je n'ai plus envie de parler et c'est ce que j'aime chez elle, on n'a pas besoin de parler pour communiquer.

perdu je me sens perdu et je déteste ce sentiment car il me fait penser à la faiblesse et je ne peux pas montrer de signe de faiblesse dans ce milieu.

ce serait se jeter dans un trou volontairement. Dans quelques heures je vais devoir revoir Dario et je redoute ce moment.

                                      ***

me voilà dans l'avion qui m'emmène tout droit vers le Mexique. depuis que je suis rentré dans l'avion je n'ai pas adressé la parole à mon père.

c'est vraiment un cabrón je sais pas comment il a fait pour perdre tous nos investisseurs et nos contacts mais je compte bien faire ma petite enquête car je trouve ça louche.

pourquoi c'est maintenant que le cartel s'affaiblit ? mon père me cache quelque chose et ça c'est sûr, je jette un coup d'œil vers mon cousin qui est en train de pianoter sur son tel les sourcils froncé.

- qué pasa Sebastiàn ?

il relève la tête toujours les sourcils froncés.

- nada

non mais là ils veulent tous m'énervé aujourd'hui ? tout le monde me cache des choses je déteste ça. je m'affale sur mon siège et regarde vers l'hublot en essayant de m'endormir ce que j'arrive à faire.

je suis réveillé par mon cousin qui me dis qu'on va atterrir à mexico, je remets ma ceinture de sécurité et attend que l'avion atterrisse. une fois descendus de l'avion nous nous dirigeons vers la voiture qui nous attendait devant la piste d'atterrissage.

j'envoie un massage à Isabella pour lui dire que je suis arrivé et de me rejoindre pour qu'on puisse aller à la fête organiser par les Suàrez.

                                       ***

il est actuellement 19 heures nous venons d'arriver à la fête, il y a beaucoup de personnes j'aperçois plusieurs chefs de cartel avec qui j'ai déjà fait affaire.

je continue à marcher malgré les regards insistants des hommes présents, j'ai l'habitude je sais que je suscite du désir envers la gent masculine, je sais que tous ces hommes me veulent que ce soit pour une nuit ou pour l'éternité.

- Ce sont des gros porcs

je me tourne vers Isabella et lui sourit.

- tu peux le dire mais ce n'est pas comme si nous n'avons pas l'habitude

- oui mais il essaye même pas de se retenir, dit Isa en faisant une grimace

-Isa ce sont des hijo de puta ils veulent juste trouver un endroit ou fourrer leur queux ce soir

-je suis sur que s'ils savent que tu serai la futura mujer de Dario ils arrêteront de te dévorer du regard comme ça 

nous nous dirigeons vers le buffet pour prendre une tartelette, puis un serveur nous propose une flute de champagne que bien sûr nous acceptons.

- pourquoi depuis notre arrivée tu n'adresses pas la parole à Sébastiàn?

- parce que Sébastiàn est un gros con

- qu'est-ce qu'il a fait ?

- je ne sais pas et c'est ça le problème il me cache quelque chose et ce cabrón ne veut rien dire

-cálmate je suis sur qu'il finira par te le dire

- j'espère, dis-je en buvant une gorgée de champagne

- ils sont là

Isabella fixe quelqu'un derrière mon dos, je me retourne et vois la famille Suàrez parler à certains invités.

j'ai reconnu Alejandro qui est le frère de Dario mais en regardant plus à gauche je remarque que ce n'était pas vers Alejandro qu'Isabella regardait mais vers Dario.

Dario Suàrez l'homme qui avait joué avec moi et  que je suis censé épouser est juste devant moi. il a dû se sentir observé car il a tourné sa tête et ses yeux d'un noisette mon eux aussi regardé. C'est à ce moment-là que j'ai su que je ne pourrai pas lui échapper.