Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
Il pousse négligemment la pile de jetons vers le centre de la table alors que la majorité des participants se couchent. Ydir fixe à travers ses lunettes de soleil l'homme se tenant devant lui. Aucun doute, leurs regards sont foudroyants derrière leurs verres noires, ils se défient du regard.
- Tapis, claque-t-il.
L'adversaire du mafieux pousse la totalité de ses jetons sous les exclamations de la petite foule les entourant. Ydir grince des dents, il rejette un coup d'œil aux cartes qu'il tient dans la main, comme pour être certain de ne pas se tromper. A son tour, il avance la totalité de ses jetons sous les exclamations de plus en plus sauvages des mafieux qui l'entourent.
Il jette alors ses cartes à face découvert sur la table, et fixe attentivement son adversaire qui dévoilent également les siennes. Un soupir s'échappe de ses lèvres quand il constate que son full dépasse largement le brelan de dame de son adversaire.
- Bravo, s'exclame Matthia en tapant dans son dos.
Ydir s'apprête à ramasser les dizaines de jetons quand il aperçoit les portes du casino s'ouvrant sur un homme. Il inspecte rapidement la pièce mais Ydir sait qu'il est désormais trop tard pour se cacher, Alejandro s'approche déjà de lui.
- Tu risques d'être en retard, murmure-t-il à son oreille.
Ydir jette un coup d'œil à sa montre, ses yeux se froncent en constatant que le temps est passé à une vitesse folle. Il se redresse sur sa chaise, sans même finir de ramasser son argent et suit le bras droit du parrain.
Ils sont deux à se partager ce poste prestigieux, Alejandro et Juliano. Le premier est le meilleur ami du parrain de la mafia sicilienne, le second est son cousin malgré qu'ils n'aient aucun lien de sang.
En quittant le casino, Ydir ne pense plus à ses amis restés à l'intérieur. Il s'installe sur le siège en cuir de la voiture et regarde le paysage défile de sa ville natale, sa beauté nocturne fait tomber le mafieux, chaque jour, un peu plus amoureux de Corleone.
- Quand repars-tu à Palerme ?
- Dimanche, souffle-t-il tristement.
Son départ se fait après la messe, mais il n'a pas besoin de le rajouter. Alejandro le sait bien, quiconque habitant la casa doit se plier aux règles imposées.
En arrivant devant le manoir, la gorge du mafieux se desserre. Par miracle, il n'est pas en retard, la voiture de son père n'est pas encore garée.
Dans la vaste pièce aménagée aux sous sol, près des caves à vin, ils sont une petite dizaine, leurs mains sont jonchées d'anneaux d'or pure. La Cupola dans toute sa puissance, réunie autour d'une table d'ébène, si longue qu'Ydir n'en voit même pas la fin.
Tous des mafiosi, des partisans de la grande vendetta. Ydir fait tâche au beau milieu de cette réunion, il se sent étranger aux liens les unissant, il est exclu du passé reliant chaque âme de cette assemblée.
Ydir n'a jamais eu de bonnes raisons de les aimer, méfie toi lui dirait son père. L'hypocrisie se cache partout même derrière la franchise d'un regard, elle est fourbe et bénéficiaire de ton échec.
Les regards le scrutent comme pour apercevoir une infime défaillance, de celle qui le plongera dans une agonie douloureuse. Une défaillance dont il ne se remettra pas, qui le mettra au tapis, lui faisant perdre sa partie de poker.
Il se doit d'être à la hauteur, pour l'honneur de son père, pour l'honneur de sa famiglia.
Sa main frôle sa poitrine en s'asseyant à la place qui est sienne, comme pour s'assurer que les électrodes assurent toujours leur rôle et que son pacemaker fait toujours battre son cœur.
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
je ne sais pas ce que wattpad me fait, ce chapitre est publié mais personne ne le voit arghhhh
