CHAPITRE 8 - la fenice

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LA FENICE

le Phoenix

Ydir ne ressent plus rien excepté cette douleur effroyable qui le consume de l'intérieur, qui écorche chaque parcelle de sa peau, la rendant à vif

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Ydir ne ressent plus rien excepté cette douleur effroyable qui le consume de l'intérieur, qui écorche chaque parcelle de sa peau, la rendant à vif. Il crie mais son hurlement n'est pas à la hauteur de la douleur qu'il ressent.

Ydir se débat avec avidité, brassant l'air de ses bras pour tenter de retirer ses vêtements rougeoyants. Les flammes émanent de lui, il ne voit qu'elles s'élevant autour de lui comme une prison de feu. Ses mains brûlent tandis qu'il arrache les couches de ses vêtements, qu'il tente de défaire les restes de sa chemise brûlée.

Les tissus embrasés collent à sa peau.

La douleur est intense, ça lui coupe la respiration en deux et il tombe au sol, son corps toujours embrasé par des flammes. Sa vision se trouble par les larmes et il distingue la porte s'ouvrant sur des hommes et sur son père, le beretta à la main. L'arme chute contre le parquet en bois en apercevant son fils, Ydir tente de parler mais sa langue ne se délie pas dans la douleur, seuls des gémissement s'échappent de ses lèvres.

Il reçoit la visite d'un ange, venu le sauver.

Il observe Anir se déplacer dans la pièce, arrachant la couverture du lit pour recouvrir son corps d'un coup sec, étouffant les flammes en moins de quelques secondes. Ydir ne voit que le visage consterné et inquiet de sa mère et les sourcils froncés des mafiosi présents. Rosalinda ne réagit pas quand Anir lui demande d'appeler une ambulance, elle se contente de fixer son fils de ses yeux écarquillés de terreur.

- Je m'en charge, déclare une voix.

- On va le porter jusqu'à la salle de bain, déclare un autre.

Son père acquiesce en silence tandis qu'Ydir sent des mains le soulever, il hurle de nouveau à s'en arracher les poumons. Les mains glissent contre son corps et il a l'impression que leurs ongles rappent son épiderme, ce dernier est déjà à vif.

Les quelques mètres pour le porter à la salle de bain sont les plus longs de toute son existence et quand le faible écoulement de l'eau tiède tombe sur sa peau brûlée, il hurle de nouveau. Son père maintient la pomme de la douche à une certaine hauteur et ne faiblit pas face aux hurlements d'Ydir.

- Arrête... s'il... te plait, gémit-il d'une voix éreintée.

- Je préfère te voir hurler que de ne rien sentir, soulève Juliano qui bloque son corps de ses bras.

Leur calme apparent qui émane de ses deux hommes apaise Ydir. Il est reconnaissant que sa famiglia reste près de lui durant cette attente interminable. Gisant sur le carrelage dur de la salle de bain, Ydir pose une question silencieuse à l'homme face à lui.

Anir tapote doucement le visage de son fils comme pour le maintenir conscient et le sortir de sa torpeur. Pour la première fois, Ydir croise son regard, qui ne sourcille pas devant les brûlures vives, mais où l'inquiétude luit au fond de ses iris polaires. Il ne prononce que quelques mots significatifs, d'une importante cruciale dans un moment fatal :

YDIROù les histoires vivent. Découvrez maintenant