Utopia

Chapter V

Josh Devine était vraiment un bon gars, ouais, un de ceux que Louis appréciait sincèrement, professionnel dans l’âme mais surtout un mec simple qui s’adapte aussi bien à un gala de friqués qu’à une soirée pizza-bière et Fifa, plutôt rare quand on sait qu’on s’adresse au mannequin de sa génération, adulée par toutes les jeunes femmes, qui avait choisi de prendre une retraite anticipé pour former les modèles de chez TOMLINSON. Louis et lui s’étaient rencontrés  à la Faq de droit, alors qu’ils avaient bien compris, qu’ils rêvaient de podium et de collection. Alors quand Louis eut sa chance, il tendit la main Josh et l’engagea comme premier mannequin/ model. C’est d’ailleurs lui qui avait fait connaitre TOMLINSON, il était le mannequin à suivre et Louis le styliste de la nouvelle génération aux idées géniales. En bref Louis devait une petite partie de sa célébrité à Josh, sa fierté aurait du l’emporter, mais c’était Josh, son compagnon de galère depuis toujours,  et il ne pouvait s’imaginer lui faire un coup dans le dos.

Alors quand Louis l’appela pour lui proposait de coacher son « poulain » Josh ne se posa aucune question et lui répondit positivement.

Le vendredi d’après  (date à laquelle le rendez-vous avait été  fixé pour Josh et Harry) Louis était prêt, il s’était douché, rasé, habillé  prêt à prendre ses clefs sur la commode située prêt de la porte. Il pesta  au vu de la circulation Anglaise, totalement bouchée en ce vendredi matin. Il jurait et klaxonnait, s’il arrivait le dernier au coaching qu’il avait lui-même organisait, qu’elle image rendrait t’il de son entreprise à Harry ? Quoique Harry devrais déjà être bien content d’être prit et Louis se dit finalement que si le jeune homme avait été beaucoup moins beau et attirant pour lui… Il l’aurait surement envoyé paitre. Il se mordillait la lèvre  attendant devant un feu tricolore. Ce constat ne le ravissait pas du tout, il lui donnait même la nausée, quand avait t’il perdu  tout son professionnalisme ? Surement quand deux prunelles vertes l’avaient fixé intensément pour la première fois. Il souffla et posa sa tête contre le volant, se permettant une minute de calme, minute vite écourté par le long coup de klaxonne qui retentit derrière lui, le feu était passé au vert et il ne l’avait pas remarqué. Il prit tout de même une seconde de son temps précieux pour abaisser la vitre et mettre son majeur à la vue de tous, l’humeur joyeuse et sympathique de Louis Tomlinson était légendaire, il devait bien cultiver le mythe.

Une cigarette au bec, il s’avança jusqu’à la porte de l’entrepôt. Cet entrepôt avait été réaménagé par Louis et Liam eux même pour servir de lieu de rendez-vous  pour les photos shoots. Il poussa la porte en ferraille et entra, la lumière était allumé mais personnes n’était en vu,  Louis fronça les sourcils mais avant qu’il n’ait pût dire quoi que ce soit, il remarqua Josh pendu à son téléphone dans un coin de la pièce. Il s’approcha doucement de son ami qui n’avait pas encore remarqué sa présence. «  … contrat…   aujourd’hui…Vous ne me croyez pas ?... Quel intérêt aurais-je à vous mentir… Faut croire qu’il n’est pas si parfait qu-… » Il se tourna et croisa le regard interrogateur de Louis, Josh sembla se tendre  «  Oui, oui, j’en conviens, ce n’est pas grave, je lui demanderai de faire les photos…. Non, non ne vous inquiétez pas…  Bonne journée et rétablissez vous bien…oui, vous aussi, au revoir… » Et il raccrocha laissant Louis perplexe. «  Qui était-ce ? » Josh lui sourit « C’est le photographe, il est  cloué au lit, il a une toux horrible, il faudra que tu fasses les photos Louis. »  A l’idée de photographier Harry son estomac se serra désagréablement, mais il se rembrunit.  «  Mais… J’ai vu Wesley hier, et il m’avait l’air en forme… ? » Josh se racla la gorge, «  Tout cela est bien étrange… » pensa Louis. «  Oh tu sais, une gastro ça s’attrape à une vitesse, en jour et pouf, disparu, c’est la période en plus »  Louis comprenait de moins en moins la situation. «  Une gastro ? Avec une to- » Il fut coupé par une porte qui claqua violement et un Harry essoufflé et rouge. La sueur ne lui avait jamais parut si érotique. Il grimaça  à sa propre réaction et alla trouver naturellement Harry qui tentait tant bien que mal, de reprendre son souffle. «  Bonjour  Harry. » dit poliment Louis «  Bon-Bonjour Louis, je su-uis désolé pour le retard » Il inspirait lentement commençant à reprendre son souffle. «  Ce n’est rien, penses juste à prendre de l’avance la prochaine fois. » «  C’est vrai que je ne m’attendais pas ça… » «  Nous ne sommes pas à Holmes Chapel mon cher. » Harry lui sourit. «  J’ai perdu l’habitude de rouler dans la capitale. » Louis fronça les sourcils. «  Perdu ? » «  Oui, j’ai vécu  une année entière  à Holmes Chapel. »  Louis fronça les sourcils. «  Je… Pourquoi ? » Harry se tendit  «  J’ai eu une violente  dispute avec ma mère. »  Louis s’apprêta à lui répondre quand le bouclé le coupa. « Non, s’il te plait Louis, ne pose pas la question. »  La douleur émanant de sa voix, fit mal à Louis. Un silence gênant s’abattit sur eux, l’ambiance joviale d’il y a quelque minute semblait évaporé dans l’air. Louis rompit le silence en se mordillant la lèvre. «  Hum, viens je vais te présenter à Josh. » Harry le suivi, Josh venait de raccroché son portable une nouvelle fois, en les voyant arriver il leur adressa un petit sourire. «  Bon Josh je te présente Harry et Harry voilà Josh. »  Harry serra la main. «  C’est donc lui ton fameux « poulain ». »  La gêne de Louis était grande,  le sang lui monta aux joues et Harry arbora un petit sourire de coin, vraiment exaspérant.  « Bref, Josh, tu penses pouvoir coacher ce jeune homme ? » Josh examinait le bouclé sous toute les coutures et Harry sembla gênait. «  Oui,  ses proportions m’ont l’air parfaites, très grand et tout en jambe. » Harry rougit «  Hum… Merci ? » Louis gloussa sans classe. «  Ne te sens pas gêner, si ta carrière décolle, sache que tout le monde te reluquera sans retenu, si tu n’es pas allaise avec ça, tu ne t’en sortiras jamais sur un podium. » Harry lui lança un regard noir. «  Tu insinues que je n’en serais pas capable ? » Louis lui sourit ironiquement. «  Bien loin de moi cette idée, j’espère juste pour toi que tu as le mental. » Harry sembla piqué au vif  «  Ma famille à peut être beaucoup de tord, mais je reste un Styles, et tout Styles grandit avec les valeurs de la réussite. » Louis en eut le souffle coupé, il lui ressemblait tellement quand il faisait jouer ses origines social. Il lui ressemblait trop, et il détestait ça, il avait l’impression de voir son double, un double hautain et distant. Cette révélation refroidi Louis, et de ce fait,  il ne put empêcher la remarque acide de traverser ses lèvres. «  Hum, enfin quand on voit où vos valeurs vous ont mené… »  La mâchoire d’Harry se crispa et il lui lança un regard assassin que Louis le lui rendit, il ne supportait pas la vision trop personnelle de lui-même qu’il voyait en Harry. Josh se racla la gorge. «  Harry, je vais  te faire prendre en photos pour voir comment tu réagis à la lumière, même si je pense que tu es  réellement photogénique. » le mannequin tenta un gloussement peu convaincu. «  Louis te prendra en photo, notre photographe est malade comme un chien.  Ca ne te pose aucun problème ? » Harry lui adressa un regard. «  Oh non, après tout, il s’agit du génial Louis Tomlinson,  je devrais être ravi, n’est ce pas ? » L’ironie teintant sa voix agaça profondément Louis. « Harold, même si je t’ai embauché dans des conditions, comment dire… Plutôt peu banale, je reste ton patron et je n’aime pas tes  insinuations. » « Eh bien, je ne te savais pas si susceptible. » «  Et toi si hautain. » Harry rit sans joie «   Moi ? Hautain ? C’est l’hôpital qui se fout de la Charité. »  L’ambiance était glacial et les deux principaux intéressés se jaugeaient méchamment du regard. Entre eux, Josh, ne savait plus où se mettre. «  Louis… ? » tenta t’il. «  On commence, profite bien de mon élan de bonté Harold, car si tu ne me faisais pas si pitié, il y a bien longtemps que je t’aurais foutu à la porte. » Le bouclé fulminait, ses jointures blanchirent, « Bon, eum Harry suis mois, s’il te plait. » le mannequin attrapa le bras du novice et l’entraîna à sa suite, le faisant assoir sur un tabouret.