Utopia

Chapter II

Louis dormit très mal ou plutôt, fit une belle insomnie. Le matin arriva trop tôt, et la douleur lui vrillant le crâne était trop forte.  Il se jura de ne plus jamais tremper les lèvres dans un verre de whisky, même s’il savait au plus profond de lui-même qu’il ne tiendrait pas cette promesse.  Il se traîna jusqu’à la salle de bain, et fut horrifié par le reflet devant lui, de profondes cernes assombrissaient son regard clair, comme si deux gros balaises lui avait refait le portrait à coups de poings, quoique, vu, la migraine qu’il se trainait, cette hypothèse était fort probable. Il ne s’acharna pas à constater les dégâts sur son visage et alla se doucher. L’eau ruisselait sur son corps fatigué, le réveillant peu à peu.  Sa nuit avait été agitée, c’était un fait. Mais les rêves qui l’assaillaient dès qu’il fermait les paupières en était une autre. Quelque brides lui revinrent à l’esprit. Chaque fois la même chose, il était dans une pièce sombre, puis un spot s’allumait mystérieusement, laissant  aléatoirement entrevoir l’ombre d’un homme ou d’une femme. Il courrait vers cette personne, mais elle s’envolait, comme du sable balayé par le vent. Seul persistait son regard, comme suspendu dans l’air. La même couleur inlassablement, la plus belle des couleurs pensa Louis. Une couleur indéfinissable au vu de ses nombreuses teintes. Qui virait de différents tons selon la lumière du spot se balançant au dessus d’eux.                                                                                                                                                                                          -

Un vert émeraude, ou bouteille, ou peut être mousse.                                                                                

Il n’arrivait pas à en définir la teinte exacte.                                                                                                       -Et ça le mettait en rage.                                              --

Il sortit tranquillement de la douche, et maudit une nouvelle fois ses cernes. Quoique, en le regardant, tous penseront certainement qu’il n’avait pas passé la nuit à dormir, mais, était t’il obligé de précisé qu’il n’était pas en compagnie d’une femme ? Non ?  Donc ça passerait.  Il enfila ses vêtements, et sortit précipitamment de la salle de bain. Longeant les couloirs, descendant à petite foulées les escaliers. En sirotant son thé, il songea au savon qu’il subirait par Liam, le seul osant lui dire ses quatre vérités, yeux dans les yeux, enfin, il avait surtout choisie Liam comme associé puis meilleurs amie pour cette raison, pour son honnêteté. Son petit ami, Zayn, n’était pas du tout ce genre de personne, préférant se taire et encaisser, se déchargeant dans le dessin, Oui, Liam s’était trouvé un artiste, bien qu’il apprécie sincèrement le métisse, Louis ne comprenait toujours pas.

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Louis sortit de sa voiture, le trajet avait semblé interminable.  Il entra dans son entreprise, le dos droit, le port de tête haut, une expression impassible ornant son visage,  inaccessible. Il se dirigea à pas sûr vers Coleen et dit  d’une voix  douce «  Mon comportement d’hier était exécrable, je vous demande de me passer cela. »  Il ne s’excusait pas de son comportement, car Louis Tomlinson ne s’excuse jamais, sauf exception bien sûr.  Elle ne sembla pas y prêter attention et  sourit grandement, semblant heureuse que son patron lui parle si gentiment.  « Naïve ». pensa-t-il. «  Oh, non, non ce n’est rien Monsieur, je comprends. » le rouge lui montait une nouvelle fois au joues.  Louis se retourna, est parcouru la distance qui le séparait de son bureau, un léger sourire aux lèvres, « Pauvre fille, si tu savais » pensa t’il intérieurement.  Louis, savait gérer les foules, être aimé pour mieux contrôler, se faire chérir de tous pour mieux trahir. Il avait toujours réussie à faire cela, c’était son point fort, il savait retourner l’esprit de quiconque avec un ensemble de sourire, compliments judicieusement placé pour mieux conquérir l’autre, que ce soit pour une baise rapide ou pour un contrat juteux. Il se réservait une seule loi inviolable, celle-ci il y tenait tout particulièrement : Ne jamais exposer ses sentiments, puissant et insoutenable soient t’ils.