@l.smith
Aimé par @shaya.dr et 1 488 532 autres personnes.
Je suis désespérée, désespérée de voir à quel point notre monde est immonde. Vous venez de briser la vie d'un garçon qui a mon âge, un garçon qui devrait être heureux. Le racisme ne devrait plus exister, la couleur n'est pas un choix. Nous sommes peut-être différents mais nous restons les mêmes, des humains avec un cœur. Il n'y a pas de « sous races » ou même de « sur races ». Les mots blessent et les actes encore plus. Je n'arrive même plus à être fier de mon pays, qui était si beau auparavant. Si ce jeune homme ne survit pas, vous allez regretter, je vous le promets. Je trouve ça vraiment inadmissible. Il devrait vivre sa meilleure vie et accomplir son rêve mais non. Il s'est enlevé la vie pour vous. Faites attention à vos mots et à vos actes. Prenez soin de vous, de votre entourage. Kylian, on est tous derrière toi, on t'aime.Cela a pris une ampleur énorme, j'espérais que ça fasse réagir certains d'entres eux. Par la suite, tout les joueurs ont postés quelques choses sur leurs instagram.
Le lendemain matin, je n'ai donné de nouvelle à personne, je me suis juste préparée en prenant soin de bien me laver. J'avais l'impression d'être sale, d'avoir eu ce sang sur mon corps me donnait des frissons.
Je suis aller à l'hôpital en espérant qu'il se soit réveillé, je voulais le voir, prendre de ses nouvelles. C'était insupportable pour moi.
Quand on m'a dit qu'il était entré dans un coma, je suis tombée à terre. Je ne sais pas pourquoi je me m'étais dans un état pareil mais je savais que nous allions être liés à tout jamais.
J'ai fini par réussir à entrer dans la pièce en forçant un petit peu avec les médecins. Je me suis assise sur le siège qui était à côté de lui et j'ai pleuré.
Moi non plus je ne voulais pas être faible mais à côté de lui je n'y arrivais pas. On était deux faibles.
Je l'ai regardée en me demandant comment les gens ont pu le briser. Mes yeux le regardaient tellement que mon cerveau n'arrivait pas à suivre.
J'ai pris sa main et je l'ai collé à ma poitrine, je voulais qu'il entende à quel point mon cœur battait fort. J'aurais aimé qu'il me sert la main mais il ne l'a pas fait alors je suis parti.
Je suis allé le voir pendant un mois, tout les jours. Une des choses qui me brisait le plus le cœur était de voir que son cercle d'amis se réduisait.
Il n'y avait que Paul, Samuel, Ousmane, Antoine et Raphaël qui venait à présent. Au début, ils étaient tous là. Moi, j'étais là, tout les jours, avec lui.
Je commençais à perdre espoir mais j'espérais tellement qu'il se réveille. Je n'étais en contact avec plus personne. Je ne voulais pas.
Je me sentais tellement coupable, je l'avais laisser mourir, j'ai donc pleuré, encore une fois. Je faisais la lâche, encore.
Je priais pour qu'il se réveille. Je sais, ce n'était qu'un inconnu pour moi et je me disais que juste après ce passage, si il se réveillait, il m'oublierais.
Mais en aucun cas je l'ai laissé, je voulais être là jusqu'à ce qu'il se réveille. Je voulais savoir si j'avais réussi à le sauver.
Après un mois et demi d'attente, je suis aller le voir comme chaque jour. Je me suis assise à ma place habituelle puis je lui ai pris la main, je m'en souviendrais toute ma vie.
Je lui ai parler en le suppliant de me faire un signe, et, par miracle il a réussi. Il m'a serré la main, c'était un soulagement pour moi.
J'ai donc continuer à lui parler, régulièrement, et il me faisait des signes parfois. J'attendais juste qu'il se réveille.
Le deux août deux-mille-dix-sept, je suis aller le voir, comme toujours, et je lui ai expliqué ma journée. C'était une habitude que j'avais prise, ça me permettait de me libérer de mon stress à moi aussi.
Plus aucun de ses amis venait appart Paul, qui lui rendait souvent visite l'après midi après ses entraînements. On parlait beaucoup Paul et moi. On attendait son réveil avec impatiente.
Il me faisait des signes, même beaucoup, ce jour-là. J'ai fini mon monologue en lui demandant de se réveiller car il manquait à ses coéquipiers et ses fans.
En parlant d'eux, ils s'était largement calmés, en voyant le mal qu'ils avaient fait, ils étaient même redevenus des supporters de Kylian.
— Leïla..
Sa voix grave m'a tout de suite ramené à la réalité, Kylian s'était réveillé et il avait même prononcé mon prénom dont je lui avais tant parlé car je le trouvais génial.
J'ai appelé les infirmiers en vitesse pour qu'ils le prennent en charge. J'étais si heureuse, l'avoir entendu parler était l'une des choses que j'attendais le plus.
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𝐛𝐚𝐧𝐚𝐥𝐢𝐬𝐞𝐝 • Kylian Mbappé
FanficLa discrimination fait peur, elle tue. Les mots font mal, le racisme aussi. Ça lui a fait mal, même beaucoup trop.