Les deux années qui ont suivis ce drame étaient merveilleuses, j'ai eu une petite fille nommé Kiara. J'étais comblée.
Kylian était toujours à mes côtés et il s'occupait très bien de sa fille. Il essayait de tout lui donner pour qu'elle ne manque de rien.
Son harcèlement, lui, ne s'était pas arrêté, loin de là. Ils ne l'ont jamais lâchés, chaque faits et gestes qu'il faisait étaient critiquer.
Alors vous vous doutez bien que quand ils ont appris qu'il avait une fille, c'était la troisième guerre mondiale.
On ne pouvait même plus sortir, il souffrait. Je le voyais. Il était dans une sorte de boucle infernale, ça ne s'arrêterait pas maintenant.
Il fatiguait, ça se sentait, il faisait des gestes qui ne trompaient pas. Il me délaissait et passer la moitié de ses journées dans son lit.
Je m'occupais seule de ma fille mais je savais qu'il fallait le laisser, il était exténué.
Je me souviens que c'était son anniversaire, j'avais prévu une grosse fête pour lui remonter le moral. J'avais confié ma fille à mon frère, qui ne souhaitais pas être là.
Tout ses amis étaient là, je les connaissait tous, Paul était d'ailleurs devenu mon meilleur ami en plus d'être celui de Kylian.
— Comment va le Kyks ?
— Mal.. Paulo, il est à bout.
Je voyais que ça l'affectait lui aussi, il le savait tout autant que moi. J'avais l'impression de revenir deux ans en arrière. Retour à la case départ.
Pourquoi les gens ne pouvaient pas le laisser vivre ? Au moins un petit peu. Je voulais que mon homme aille bien.
J'ai été là pour lui, autant qu'il fallait. Il avait même stoppé sa passion, le football. Vous voyez à quel point les insultes peuvent affecter quelqu'un ?
Je savais qu'il ne vivait que pour nous désormais, ses yeux ne me montrait plus aucune émotion. Il était vide.
Quand il est descendu, nous lui avons tous chanté joyeux anniversaire, il a sourit timidement et il nous a tous prit dans ses bras.
À mon tour, il m'a serré comme jamais, je ne savais pas pourquoi mais je sentais qu'il en avait besoin alors je l'ai serré en retour. Autant que je pouvais.
J'avais un mauvais pressentiment, je ne savais pas si cette soirée allait bien se dérouler. J'ai essayé de faire abstraction de cela pendant la soirée.
À la fin de celle-ci, tout le monde étaient rentrés chez eux, il m'a prit la main puis ma emmené sur le balcon.
— Tu as quelque chose à me dire ?
J'étais inquiète, il pleurait presque, il n'osait même pas me regarder.
— Leïla, je t'aime.
— Moi aussi je t'aime Kylian, que ce passe-t-il ?
Il s'est laissé aller, il pleurait, je ne l'ai jamais vu autant pleuré d'ailleurs. Mon pressentiment se rapprochait de plus en plus.
— C'est trop tard Leïla, tu aurais dû me laisser mourir.
Cette phrase résonnait dans ma tête, que voulait-il dire par là ?
Je lui ai pris la main et il m'a regardé, comment vous décrire cela ? Il était tellement épuisé, ses cernes étaient énormes et ses yeux étaient noirs, tellement noirs.
Les frissons parcouraient ma colonne vertébrale, que ce passait-il ? Je savais que j'avais encore une chance de le sauver. Je ne pouvais pas le laisser partir.
— Je t'aime tellement. Je vous aimes tellement.
— Kylian ? C'est fini, tu abandonnes ?
Mes larmes coulaient à flots, je commençais à comprendre, c'était trop tard. Il l'avait dit. Ça l'avait trop affecté.
— Je m'excuse, milles fois, pour toutes ses disputes qu'on a eu. Je t'aime du plus profond de moi, tu es la femme de ma vie et je le sais mais je n'en peux plus.
— Je t'aime tellement Kylian, putain, si tu savais.
On pleurait, tellement, mon corps en tremblait. Je devais le laisser partir à présent.
— Peut importe, prends soin de toi, de Kiara. Fais moi cette faveur. Garde ça, ne la perds jamais.
Il m'a passé une bague au doigt, son initiale, celle de Kiara et la mienne étaient inscrites au dos de celle-ci.
— Leïla, tu es ma femme à présent. À tout jamais.
Je me suis blottis contre lui, je savais que c'était nos derniers moments. Je profitais autant que je pouvais.
— Je crois que le meilleur cadeau que tu pourrais me faire est de me laisser partir, je vous surveillerais de là-haut, je te le promets.
— Je n'ai pas le choix, je ne veux que ton bonheur, enfin même si ce ne sera plus pareil.
Je rigolais de nerfs, j'étais mature et je savais qu'il fallait que je le laisse. Je lui ai chuchoté que je l'aimais et puis il m'a embrassé. Il est parti quelques minutes après.
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𝐛𝐚𝐧𝐚𝐥𝐢𝐬𝐞𝐝 • Kylian Mbappé
Hayran KurguLa discrimination fait peur, elle tue. Les mots font mal, le racisme aussi. Ça lui a fait mal, même beaucoup trop.