Inconnu - Drarry (VF)

Chapitre 8

La semaine de travail suivante, Hubert s'intéressa soudain à Drago pratiquant toutes les potions qui pourraient potentiellement être sur les ASPIC. Ainsi, pour la dernière heure de la journée, au lieu d'étudier, il se tenait au-dessus d'un chaudron, Hubert à ses côtés surveillant chacun de ses mouvements. Chaque jour qui passait, Hubert introduisait des potions de plus en plus difficiles, demandant souvent à Drago de les préparer en plusieurs doses impaires.

Vendredi, il dit à Drago qu'il allait préparer une potion dont Drago savait pertinemment qu'elle n'était pas au programme de l'ASPIC. C'était une potion destinée à restaurer les carences nutritionnelles. Avant les diagnostics de sorts modernes, qui pouvaient déterminer précisément ce dont un patient avait besoin, de la vitamine D au calcium, ils préparaient cette potion. C'était rarement nécessaire à l'hôpital maintenant et difficile à préparer. Drago le savait parce qu'il avait essayé et échoué de nombreuses fois en en faisant un pour sa mère, non pas que cela l'ait aidé à l'époque. Mais maintenant, les expériences lui avaient donné un niveau de confiance qu'il n'aurait pas autrement.

Le brassage nécessitait des quantités infimes de trente-sept ingrédients différents dans des poids spécifiques qui devaient être ajoutés exactement au bon moment. Une période qu'il avait dû apprendre par essais et erreurs car aucun livre ne contenait une introduction précise des ingrédients. Drago ne remarqua même pas le vol stationnaire d'Hubert alors qu'il se tenait devant le chaudron. Il tenait un agitateur dans une main, et l'ingrédient suivant dans l'autre, osant à peine cligner des yeux alors qu'il regardait la potion tourbillonnante changer d'ombre et de translucidité. Il ne se détendit pas jusqu'à ce que ce soit fait, la sueur collant sa chemise sur son dos comme une seconde peau alors qu'il s'éloignait de la chaleur du chaudron.

"Scelle-les et mets-les en bouteille," dit Hubert en hochant la tête, "Nous pouvons faire tourner trois des plus anciens dans les magasins de potions."

Drago le fixa d'un air vide, "Mons- Hubert ? Je n'ai pas le droit de préparer quoi que ce soit pour l'hôpital, n'est-ce pas ?"

"Je t'ai observé à chaque seconde, à chaque pas. C'est aussi bon que le mien, je m'en porte garant", déclara Hubert.

Hubert recula, les bras croisés alors qu'il regardait Drago prendre les fioles de potions et mettre en place les entonnoirs.

Drago remplit les bouteilles et les scella avec des bouchons en caoutchouc, charmés pour une fermeture étanche.

"Qu'as-tu prévu après avoir obtenu tes ASPIC ?" demanda Hubert.

Drago s'arrêta, "Travailler ici ?"

La moustache d'Hubert s'abaissa en un léger froncement de sourcils, "Je veux dire, as-tu pensé à devenir un Maître Brasseur de Potions."

"J-j'aimerais bien, oui," dit prudemment Drago.

Hubert hocha la tête pour lui-même. "Je n'ai jamais pris d'apprenti auparavant. Cela prendrait probablement plus de temps que les cinq années habituelles, et je ne suis pas un enseignant patient."

"Êtes-vous- voulez-vous dire que vous seriez prêt à me prendre?" Drago demanda.

"C'est ce que je viens de dire," dit Hubert, "C'est utile d'avoir quelqu'un pour s'occuper d'une partie du brassage d'urgence, parfois ils ont besoin de deux ou même trois potions à la fois. Et je préférerais savoir qu'il y a quelqu'un de compétent à prendre quand je prendrai ma retraite. Le meilleur moyen d'en être sûr est de te former moi-même."

"Je- Oui, absolument, je- j'aimerais beaucoup. Merci beaucoup, Hubert" dit Drago d'une voix tremblante.

"Ne me remercie pas, je suis sûr que ça va être terrible", déclara Hubert, "Faisons le ménage et finissons pour la journée."