Prologue ? Premier chapitre ?

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Je travaillais dans un petit café. Ni réputé pour sa qualité ni huer. Juste un café qu'on ne remarque jamais. Ou qu'on y passe une fois, pour « voir ». En travaillant ici, je ne gagne pas beaucoup, juste de quoi vivre. Je fais des études aussi. Des études de psychologie. Rien de bien intéressant.

Je n'ai plus de contact avec ma famille. Surtout que la plupart sont morts. On était pas forcément riche. Bien que mon père était un peintre assez connu dans le pays. Je suis enfant unique mais je n'ai pas été gâtée. Ma mère était violente mais mon père ne disait rien. Il regardait. Comme il regarde un tableau. Ou plutôt, comme on regarde un inconnu, froidement. Je ne lui en veux pas, il a toujours eu un tempérament pacifique, limite lâche. J'avais 18 ans quand j'ai quitté la maison. Ce n'est que par la suite que j'ai appris la mort de chaque membre de ma famille, petit à petit. Je ne les connaissais pas beaucoup donc je ne m'en suis pas plus occupé que ça.

Revenons-en à mes études et mon travail. J'ai un projet à faire pour dans 5 mois, ce qui ne me laisse plus beaucoup de temps.

???: bonjour, une bière, s'il vous plaît

Moi: tout de suite monsieur

Je prépare ça tranquillement.

Moi: ça fera 25¥

Il paye et je mets l'argent dans la caisse. Je le salue et je regarde par la vitre. Il pleut. Merde. Je vais ranger les tables dehors pour qu'elles ne soient pas mouillées demain. J'oublie de mettre ma veste et je me retrouve avec mon sweet légèrement humide. Je regarde de nouveau par la fenêtre. Les voitures défilent et les passants se bousculent sans s'excuser. Quelle putain de blague. Je rentre dans le bâtiment.

???: excusez-moi ? Un café corsé

Moi: par-

J'observe cette personne. Elle a les cheveux bruns et une prestance naturelle. Elle est très belle bien que ses traits ont l'air forgé par de dures épreuves. Elle a une voix douce mais qui te donne des frissons. Je suis complètement paralysée.

???: vous m'avez entendu ?

Ses lunettes glissent légèrement de son nez. Sont nez est très reconnaissable ce qui donne tout son charme. Ses yeux bruns sont tellement profonds.

Moi: oui pardon, je vous fais ça

Je me retourne vers la machine à café et je jette un coup d'œil à la mystérieuse inconnue. Elle a un long manteau noir qu'elle a juste posé sur ses épaules sans mettre ses bras dedans. Elle a un petit haut noir à bretelles, un pantalon et des bottines à talons tout aussi noirs.

Moi: voilà pour vous, 30¥

???: tenez

Elle me tend l'argent et je le prends et touchant sa main. Elle est rugueuse. Je prends donc l'argent mais je me cogne et le fait tomber. Je le ramasse en m'accroupissant. La belle cliente me regarde de haut et je la regarde aussi.

???: besoin d'aide ?

Moi: non, merci

Tout mon corps la réclame. Je ne sais pas comment ça se fait. Je me relève et je la vois s'en aller. J'éprouve..de la déception ? Elle ne m'a pourtant rien fait. Pas d'avances, pas de drague, rien. Étrange, vraiment étrange. Je remarque qu'elle se dirige vers une table où il y a deux colosses qui ressemblent à des gardes du corps. Ils ne parlent pas mais l'inconnue a l'air de bonne humeur et elle, elle leurs parle. Je la vois apprécier le café ce qui me fait sourire.

Elle revient vers moi un peu moins joyeuse que devant ses camarades (?).

???: votre café est vraiment délicieux, je crois que je vais en reprendre un

Moi: très bien

Je lui en resserre un et elle l'avale goulûment à sa table. Elle sort du bâtiment et je la regarde s'éloigner avec une forte envie de la rattraper.

L'inconnue est revenue chaque jour de la semaine après ça. Elle prend toujours la même boisson, bien qu'elle ne soit pas exceptionnelle. Je la regarde à chaque fois. Elle me donne envie de faire mieux mes cafés. C'est très con, je sais.

Ça fait quelques jours que l'impériale inconnue ne vient plus. Je me demande ce qu'elle fait. Elle avait l'air ailleurs comme si elle préparait quelque chose d'important. J'attends qu'elle revienne prendre un café avec impatience.

Je me dirige vers le café pour aller l'ouvrir. Je regarde le sol. Il fait noir à cette heure-ci. Je sors ma clé et m'apprête à ouvrir quand je vois une femme sortir de la ruelle juste à côté. Elle se dirige difficilement vers moi. Elle a l'air de boiter. Je la rattrape avant qu'elle ne tombe par terre et j'arrive à la reconnaître facilement. La brunette qui fait chavirer mon être.

???: je vous...reconnais...aidez..moi

Je la rattrape avant qu'elle ne tombe par terre et j'ouvre la boutique. Je la referme vite et je dépose l'inconnue sur une table. Son œil gauche est en sang ainsi que le bas de son ventre. A part ça, elle n'a que quelques égratignures. Je prends mon téléphone et compose un numéro.

Moi: j'appelle une ambulance

???: non !

Elle a posé ses mains sur les miennes. Son regard me traverse avec insistance. Je repose mon téléphone et je regarde ses blessures. Je ne sais pas quoi faire. J'approche mes mains de son corps mais je leurs fais faire le sens inverse. La divine inconnue a l'air de souffrir le martyre.

Moi: comment puis-je vous aider ?

???: enlevez...la balle..

Je vais chercher la trousse de soin et prends une pince. Je n'attends pas son signal et j'enfonce la pince dans son ventre pour déloger la balle. Je la retire et elle pousse un cri déchirant qui fait trembler tout mon corps. Je la vois serrer les dents. J'utilise un fil et une aiguille pour recoudre juste après avoir désinfecter. Quand je finis ma manœuvre, l'inconnue est toute transpirante. Son souffle est saccadé. Elle a relâché tous ses membres. Je pense la plaie en parsemant son corps de l'empreinte de mes mains. Elle est brûlante. Je lui fais enfiler ma veste et je la porte.

Moi: je vais vous emmenez chez moi

Je vais hélé un taxi qui s'arrête. Le chauffeur me regarde bizarrement.

Moi: elle est bourrée, je la ramène

L'inconnue se blottit contre moi et joue le jeu en faisant des grimaces. Le taxi nous emmènes jusqu'à ma rue.

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Premier chapitre qui, j'espère, vous aura plu !

Je tiens juste à vous informer que les chapitres mettrons plus de temps à être poster puisqu'il y a beaucoup plus de détails et que je dois, du coup, plus me concentrer pour écrire.

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Addiction profondeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant