3. C'est très cher

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Je finis mes cours avec le groupe de personnes totalement traumatisées qui me sert de classe. Je reprends le métro pour aller au café, lieu de mon travail. Il est 17h34. J'en ai jusqu'à 20h, après c'est quelqu'un d'autre qui prend la relève. J'ouvre la porte et mon aîné me salue en me passant mon tablier. Je farfouille quelques trucs dans la machine à café puisque que, bien évidement, celui-ci l'a cassée. Je me retourne et un visage souriant avec des lunettes est devant moi.

Moi: bonjour, je te sers quelque chose ?

Hanji: non merci, j'aimerais te proposer quelque chose

Moi: je t'écoute

Hanji: puisque tu m'as sauvée, j'aimerais te payer un verre demain soir, dans un bar, t'es partante ?

Moi: pourquoi pas mais je n'ai pas de quoi m'habiller

Hanji: ne t'inquiète pas pour ça, je m'occupe d'acheter des vêtements

Elle sourit et reste là, à une table, en me regardant travailler.

Je finis mon taff et je rejoins Hanji qui, entre temps, a pris un café.

Moi: j'ai finis, je rentre chez moi

Je marche et Hanji me suit avec un peu de difficulté.

Moi: t'as besoin d'aide ?

Hanji: je me souviens t'avoir dit ça le jour de notre rencontre

Moi: c'est vrai

Hanji: merci mais, je n'ai pas besoin d'aide, tu me prends pour qui ?

Elle rigole à ça comme si c'était évident qu'elle n'avait pas besoin d'aide.

Moi: je te prends pour quelqu'un qui fait partie de la mafia

Elle arrête de rire et s'arrête en me scrutant, l'air grave.

Moi: quand je t'ai emmené chez moi, j'ai vu tes innombrables cartes et ton flingue

Son visage s'est fermé et elle ne rit plus du tout.

Moi: je m'en fous de ta vie privée, tu fais ce que tu veux

Hanji: tu ne vas pas me dénoncer à la police ?

Moi: sur base de quoi ? Que je t'ai vu porter un flingue ? Plein de gens en ont un

Elle fait une tête surprise et détourne le regard vers la route. Je continue de marcher vers ma maison et je sens une main s'agripper à ma veste. Je vois Hanji légèrement rouge qui ne me regarde toujours pas.

Moi: tu es mignonne pour quelqu'un un de la mafia

Hanji: ta gueule et continue d'avancer

Elle m'a répondu d'un ton intimidant. Je souris bêtement et continue d'avancer sous ses ordres. J'ouvre la porte de mon studio et je vais dans la cuisine. Je prépare un repas. Hanji est étalée dans le canapé entrain de regarder la télé. Je lui pose son plat sur la petite table juste devant elle et je vais dans le canapé opposé. Je lui ai aussi mis des couverts. Elle prend l'assiette et inspecte le contenu scrupuleusement.

Moi: tu n'as pas fait ça la dernière fois

Elle continue de regarder son plat mais fini par me regarder droit dans les yeux en remettant bien ses lunettes.

Hanji: déformation...professionnelle ?

Je garde le silence et la regarde manger. Elle a l'air obnubilée par la télé. On dirait une ados de 16 ans qui ne sait encore rien de la vie. Mais c'est faux. Elle sait sans doute ce que ça fait de tuer quelqu'un. Enfin, c'est ce que je m'imagine de la mafia. Je pense qu'elle sait déjà tout ce qu'il y a à savoir sur la vie. Cette question me démange trop pour que je ne la pose pas.

Moi: tu as déjà tué quelqu'un ?

Hanji: hein ?

Elle était vraiment obnubilée par la télé.

Hanji: si j'ai déjà tué ? Oui, pourquoi ?

Moi: simple question

Je la regarde finir son plat. Je le prends et lave les deux assiettes. Hanji se lève et se place à côté de moi.

Hanji: demain, je vais acheter des fringues pour aller au bar dont je t'ai parler, et toi ?

Moi: je vais travailler

Hanji: tu étudies en quoi déjà ?

Je lui jette un coup d'œil. Je pose les assiettes sur l'égouttoir et la regarde dans les yeux.

Moi: en psycho

Elle me regarde aussi dans les yeux.

Hanji: t'as des traumas du coup ?

Moi: tu te fais cette idée là de tous ceux qui étudient en psychologie ?

Hanji: à peu près, mais du coup, t'en as ?

Moi: va savoir

Je m'en vais dans ma chambre pour prendre des vêtements.

Moi: je vais dans la salle de bain, sers toi de vêtement dans la garde robe, là-bas

Je lui montre et vais dans la salle de bain. Je me lave vite fais et je me mets dans le canapé pour dormir. Je sens que Hanji se met devant moi.

Moi: qu'est-ce que t'as besoin ? Le lit est à toi

Je me retourne et elle s'en va.

Je me lève tôt et me fais un petit déjeuner composer d'omelette. J'en mets une au frigo pour Hanji avec un post-it. Je vais en cours.

J'entre dans l'auditoire. Je vois le prof entrer juste après moi. Je vais au fond. Il commence son cours et je m'appuie sur mon coude en l'écoutant. Il parle, il parle, il parle. Ennuyant à mourir quoi. Je baille.

Prof: mademoiselle t/n, pouvez vous nous expliquer votre définition du mal être

Je me relève lentement et le regarde dans les yeux.

Moi: je pense que cela dépend de chacun. On a tous une façon de voir le mal être. Vous pourriez très bien avoir un élève qui pense que c'est avoir une dépression alors que je pense plutôt que c'est quelqu'un qui n'a pas de symptôme apparent. Quelqu'un qui se cache de la réalité derrière les fake scénarios mais qui finira sans doute par se suicider, trop déçu du monde et de lui-même

Toute l'assemblée me regarde ainsi que le prof qui a une tête décontenancée.

Prof: très bien

Il continue le cours sans m'embêter.

Je finis les cours en allant au café pour travailler. Comme d'hab' quoi.

Je rentre rapidement pour voir Hanji. Pour quelles raisons ? Je ne sais pas, juste la voir. J'ouvre la porte et je la retrouve entrain de trier des vêtements.

Hanji: coucou ! J'ai peut-être fait des folies financières

Moi: avec quoi tu as payer tout ça ?

Hanji: avec mon argent

Elle me fait un clin d'œil. Pas très rassurant. J'avoue que je n'avais pas penser au faite qu'elle puisse être « riche ».

Hanji: le sac là-bas, c'est tes vêtements

Je regarde le sac en question et remarque que c'est une marque assez connue.

Moi: c'est très cher

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Donner moi des idées de titre pour la fanfic car je n'aime pas trop celui actuel ! Merci !

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Addiction profondeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant