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𝟙𝟠 𝕁𝕒𝕟𝕧𝕚𝕖𝕣 𝟚𝟘𝟚𝟙

𝒫𝓈𝓎𝒸𝒽𝑜𝓁𝑜𝑔𝒾𝓈𝓉 𝒸𝑒𝓃𝓉𝑒𝓇, 𝐿𝑜𝓃𝒹𝑜𝓃



Les quatre murs blancs qui encerclent ce bureau sont bien loin d'être accueillants. Je regarde la vieille dame annoterée des gribouillis dans son carnet, si Léo et Josh ne m'avaientaurait pas incitée à y aller, alors je n'aurais probablement jamais remis un pied dans cet enfer. Elle semble s'éterniser dans ses écrits, perplexe, elle se concentre à nouveau vers moi alors que je triture le tissu du fauteuil.

— Madame Price, vous n'êtes plus venue depuis des mois, elle accuse, pourtant, c'est important de suivre vos rendez-vous.

Je souffle accusant le coup, c'est partit pour une trentaine de minutes de reproches.

— Comment se passe votre vie actuellement ? Elle me questionne.

— Vous êtes-vousÊtes-vous fait des amis ?

Je me redresse de ma chaise, l'interrogatoire commence. Toujours les mêmes questions. Je hoche la tête approuvant ses dires.

— Pouvez-vous m'en dire plus Thelma ? Elle tente.

Je souffle de lassitude, à quoi ça va me servir qu'elle me questionne sur ma vie ? Qu'elle me donne mes médicaments et que je me casse le plus rapidement d'ici.

— Je vis chez deux amis : Léo et Josh.

Elle semble sourire quelques secondes puis annote ma réponse dans le carnet en cuir.

— Et d'où vous les avez-vous connus ?

Du pire endroit au monde, là où j'ai connu l'idiot qui m'a fait espérer à nouveau que ma vie pouvait être merveilleuse.

— Un entraînement de foot.

Elle me regarde quelques instants pensant que ma réponse semble fausse puis elle écrit à nouveau.

— Trouvez-vous que depuis il y a de l'amélioration dans votre état psychologique ?

— Non, j'affirme, c'est pire depuis lui.

Sa tête se relève rapidement, elle semble perdue.

— Qui est « lui » Thelma ?

Je m'enfonce dans mon siège, regardant la pièce vaguement.

— Celui qui m'a brisé le cœur, celui qui a planté une aiguille de plus.

Un bruit de raclement de gorge emplit la pièce après quelques secondes de blanc. Puis, elle se redresse allant vers le petit meuble en bois au fond de la pièce. Elle revient accompagnée d'une boîite blanche qu'elle me tend.

— Votre traitement pour un mois, elle m'informe, nous nous reverrons dans quelques semaines.

J'attrape la boîite et la fourre dans mon sac, je me lève rapidement de ma chaise, me précipitaent pour de sortir de là. Je mets la main sur la poignéeet et, au même moment, ; sa voix emplit à nouveau la pièce.

— Madame Price, elle m'appelle ce qui me fait tourner vers elle, ils ne sont pas tous mauvais.

Elle me regarde longuement essayant de déchiffrer mes yeux qui s'embaument peu à peu.

— Un homme demande très rarement pardon, on a tous le droit à une seconde chance.

Je ne réponds rien, hochant simplement la tête puis je quitte les lieux au pas de course, saleté de rancœur.

BEGGIN YOU - ÉDITÉ CHEZ AMAZONOù les histoires vivent. Découvrez maintenant