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Je me réveille péniblement, mes muscles me font atrocement, mal. Je cligne à plusieurs reprises des yeux, la lumière extérieure m'éblouit. Ma première vision est le mur gris face à moi : ce n'est pas ma chambre. Je me redresse trouvant la pièce légèrement éclairé par le soleil matinale. À mes côtés, le lit est vide, pourtant, je me souviens bien avoir partagé la nuit avec le bouclé. Je m'empresse de dégerpir du lit, je passe devant le miroir m'y arrêtant quelques instants. Je porte toujours ma tenue d'hier soir. Je sors en trombe de la chambre, trouvant une maison calme. Je passe ma tête par-dessus la rambarde : personne, c'est le calme plat. Je retourne dans ma chambre et me rue vers mon dressing où je prends une combinaison en jean et un sweat : simple et efficace. Je sors de là, rejoignant la salle de bain pour me prendre une bonne douche.

Mes vêtements éparpillés au sol, je découvre mon corps nu. Les entailles sont omniprésentes, chacune d'elle représentant une douleur de plus. Je m'appuie contre le lavabo, mes nerfs son en train de lâcher. Mon envie de recommencer me ronge, mais je n'ai plus d'outils pour y parvenir. Le bouclé, prend a priori son rôle très au sérieux et a donc jeter toute arme tranchante. Ma respiration se fait bruyante, je suis en pleine crise de panique ; je suis bien loin d'être un drogué en manque de cocaïne, quoique, je suis en manque d'apaisement. Et pour cela, j'ai besoin de me trancher la chaire. À la volée, j'ouvre tous les tiroirs présents, un par un espérant y trouver une aide. Je creuse avec mes mains envoyant valser différents produits de toilette. C'est peine perdue quand je remarque que j'ai fouillé l'entièreté de la salle de bain. Je me recroqueville impuissante contre le carrelage froid de la douche, passant ma main sur ma bouche pour étouffer mes cris de détresse.

— Thelma, tu es là ? M'appelle la voix de Josh derrière la porte.

J'essuie rapidement mes joues, soufflant un bon coup pour calmer mon anxiété.

— Oui, je déclare d'une voix presque inaudible.

— On a ramené le repas, il informe, Kai et Sophia sont là aussi.

Entendre le prénom des deux me calme, je me redresse maladroitement restant au milieu de la douche.

— Je finis ma douche et j'arrive, je conclus alors que ses pas s'éloignent de la porte.

Je reste un moment à fixer le carrelage noir avant d'enclencher l'eau qui pleut rapidement sur mon corps, s'écoulant à travers mes blessures encore fraîches.

Je descends les marches doucement, les yeux rivés sur ma paire de fila. Alors qu'un boucan et une odeur de nourriture italienne s'évaporent de la cuisine. J'arrive en bas de l'escalier, le salon est vide, ils doivent tous être attablé sur le comptoir. Je m'approche, découvrant d'abord le dos dû boucler puisant face de lui, le visage de Sophia s'illumine. Elle se rue vers moi me sautant dessus.

— Tu étais ou hier soir ? Elle me demande les mains passées sur mes épaules, je t'attendais pour te montrer mon choix pour le bouquet.

Le bouclé est le dernier à se retourner vers nous, son regard est froid. Il ne s'attarde pas longtemps reprenant son activité, à nouveau tourné. Kai s'approche de moi, me claquant la bise.

— J'étais fatigué, je mens, je suis allée me coucher.

La brune acquiesce, je remarque Josh faire sauter des pâtes en sauces dans une poêle et Léo lui donner les directives de la recette. Sophia se place à nouveau sur son tabouret suivi par Kai qui lui frictionne doucement le dos. Je contourne le bouclé, être si proche de lui me fait froid dans le dos. Et pourtant, nous venons de passer une nuit ensemble, peut-être, il a oublié ? Je me place à côté de Sophia, alors que Josh dépasse la poêle au centre et se place avec Léo autour du comptoir.

BEGGIN YOU - ÉDITÉ CHEZ AMAZONOù les histoires vivent. Découvrez maintenant