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« – L’ensemble des juges des dèmes vous condamne d’exile sur l'Île aux statues pour le restant de votre vie, Ether Saloritate, pour vos nombreuses infractions et casses que vous avez causées. »

La sentence tomba comme le marteau sur le bois luisant, dans un fracas déchirant pour Esther. Mais il s’y attendait. Personne ne l'avait apprécié, ne voulait le connaître et encore moins ne pas l’harceler. Paradoxalement, ne plus vivre dans la cité était une libération pour lui.

Deux gardes lui attachèrent les poignets fins, laissant des marques rouges sur sa peau si pâle. Et, comme l’ensemble des gens à son égard, les deux soldats firent en sorte que le condamné se prenne un mur, riant de lui.

Mais Esther ne réagissait pas.

On l’amena finalement vers le port du village, où un bateau avec des marchandises et des esclaves l’attendait. Ils prirent le large, Esther se retrouvant avec les esclaves, où il ne put que sentir les vagues tapant la coque du bateau de bois.

Il soupira et se demanda ce que pouvait bien avoir cette île pour être appelée “ L’Île aux statues ”. Certes, sa mère lui avait déjà raconté lors de son enfance cette légende accompagnant le mystère où seuls les condamnés pouvaient y accéder. Lorsque le maître la laissait tranquille, sa mère s'asseyait sur le sol avec Esther sur ses genoux, caressant sa chevelure de marbre. Et elle lui racontait des contes et histoires en tout genre, notamment cette légende. Et il se rappelait encore de ses mots susurrés doucement par la voix calme de sa mère :

« – Un groupe d'explorateurs devait cartographier l'ensemble de la mer qui borde notre belle cité et donner un compte rendu de chaque île trouvée. Ces hommes avaient trouvé nombreuses îles où la faune et la flore ne demandait qu'à être découvertes. Et, alors qu'ils ne leur restait qu'une parcelle d'eau à naviguer, ils découvrirent une petite île, où de nombreux oliviers avaient poussé.

« Ils amarrèrent et explorèrent la beauté de ce bijou terrestre où cet arbre de paix régnait en maître sur cette terre. Cette île offrait eau pure, olive en tout genre et ressources métalliques ! Mais… Un des cartographe entendit un bruit et se retourna brusquement ! tombant nez à nez avec une créature qui protégeait cette terre ! Et il fut transformé en statue de pierre… Les autres explorateurs subirent le même sort que leur compagnon. Seul un y a survécu.

« Et depuis ce jour-là, certains prisonniers sont envoyés là-bas. Sa mère le regarda, un sourire espiègle sur son visage. Et les petits garnements qui ne prennent pas la peine de se laver un minimum ! »

Esther soupira à la remémoration du souvenir de sa défunte mère, morte sous les coups de leur maître. Mais cela n'aida pas au jeune homme de savoir ce qu'il attendait sur l'île. Tout cela n'était que des contes et légendes pour effrayer les enfants

N'est ce pas ?

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𝐀 𝐋'𝐎𝐌𝐁𝐑𝐄 𝐃𝐄𝐒 𝐎𝐋𝐈𝐕𝐈𝐄𝐑𝐒 ✔️Où les histoires vivent. Découvrez maintenant