𝐎𝐂!𝐌𝐀𝐋𝐄 𝐗 𝐎𝐂!𝐌𝐀𝐋𝐄,,,
L'olivier : n.m. Arbre méditerranéen, chanté par tous les poètes de l'Antiquité. Symbole de vie et de pérennité, il constitue également une allégorie de la paix.
Lorsque Ether Saloritate, aveugle depuis sa naissanc...
« - Mais bordel ! Ne me regarde pas, criait Dataréos et détournant violemment le regard et plaquant sa grande main sur les yeux du plus petit.
« – Je te dis que je ne te regarderai pas !! s'énerva l'albinos.
« – Non je ne veux pas que tu deviennes comme les autres ! »
Esther arrêta de se débattre à l'entende de ses mots particuliers.
« – Comment ça ? »
Un long silence pesa entre les deux hommes alors que le soleil tapait sur la cime des oliviers qui les protégeaient du vent méditerranéen violent. Aucun des deux ne voulait casser ce silence lourd entre eux, le trouvant réconfortant dans un sens particulier qui ne pouvait être compris que par Cleon et Esther, victime de leurs proches et du destin. Mais finalement, Cleon regarda ses poings, signe qu'il allait parler.
« – Quel est ton nom déjà ?
« – Esther. Ether Saloritate.
« – C'est joli... soupira l'ébène. Esther, Esther, Esther... »
Il répétait plusieurs fois ce mot pour s'habituer à la prononciation de ce nom, voire de s'habituer au timbre de sa voix, beaucoup trop habitué au silence accompagné sur cette île depuis des années.
« – Esther, est-ce que tu peux me faire deux promesses ?
« – Je suppose ?
Il fut directement interrompu par la voix rauque et lente de l'ébène.
« – Est-ce que tu peux continuer de fermer les yeux et de me tenir la main jusqu'à ce que je t'emmène quelque part ?
« – J'veux pas crever, si jamais tu ne le sais pas. Donc si jamais c'est un piège, tu crèveras de mes mains sur ton cou.
Cleon huma l'air, signe de confirmation.
« – Je vais retirer mes mains dès que j'ai fini de parler, commença Cleon lentement, dans un susurre. Je veux que tu gardes tes yeux fermés et que tu me donnes tes deux mains pour que je puisse te guider.
Esther avala difficilement sa salive dans sa trachée. Mais au plus profond de lui, un sentiment chaud arriva envers cette nouvelle personne sans qu'il puisse savoir pourquoi. Et ce sentiment lui tordit le ventre lorsqu'il ne sentit plus la chaleur de sa dextre sur son visage, fermant les yeux de façon inconsciente. Mais ce mal lui laissa reprendre sa respiration au toucher de ses deux grandes mains capturaient les siennes, dans une étreinte calme.
« – Laisse-toi faire. Je te guide. »
Et il le guida, faisant attention à lui et le prévenant d'une racine ou d'un caillou. Sa voix, doucement, s'introduisait dans l'esprit d'Esther, qui, sans se rendre compte, commençait à aimer cette voix par son timbre fort, grave et suave.
Et ils s'arrêtèrent. Chaque respiration qu'Esther prenait était plus fraîche, refroidissant le bout de ses narines et créant un frisson depuis son échine. Mais la chaleur le captura dans ses bras fort à l'entende de son interlocuteur.
« – Bienvenue chez moi je suppose, assieds-toi et laisse moi te conter ce qui t'attend sur cette île. »
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