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Salam Aleykoum
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AMLA

Ma vie est sur le point de changer, je le sais, je le sens. Je connais enfin ce sentiment de joie, sentiments d'être aimée, d'être importante aux yeux de quelqu'un, sentiment d'exister.

En effet, je me suis rapprochée de mon créateur, j'ai été trop laxiste sur les interdictions et malheureusement, j'en ai payé les frais.

Aujourd'hui j'ai compris, et petit à petit je me repentis.

Pour mieux comprendre mes propos je vous invite à lire la suite, je vais vous raconter comment j'en suis arrivée là.

Il faut tout d'abord savoir que je suis d'origine mauritanienne, un pays où la mixité entre arabes et noirs règne.

Dans son acception traditionnelle, le Maghreb comprend le Maroc, l'Algérie et la Tunisie, trois anciens pays berbères, islamisés et arabisés. En 1989 a été créée l'Union du Maghreb arabe (UMA), qui réunit, outre ces pays, la Libye et la Mauritanie.

La République Islamique de Mauritanie est un pays du Maghreb situé dans le nord-ouest de l'Afrique. La Mauritanie fait partie de l'Union du Maghreb arabe et de la Ligue arabe. ... La langue officielle en Mauritanie est l'arabe.

Il est très important d'assimiler ces éléments pour comprendre mes racines et les origines de mes ancêtres.

Ceux du côté de ma mère sont noirs, avec des origines maliennes, et ceux du côté de mon père sont eux arabes, avec des origines marocaines.

La relation que j'ai avec mes parents est très tendue, et malheureusement elle l'a toujours été.

Ma mère à toujours été stricte avec moi, elle employait des mots durs et blessants que jamais une mère n'aurait dit à son enfant.

Mon père lui ? Il l'a laisse libre de faire ce qu'elle veut de moi, c'est-à-dire me frapper, m'insulter ou encore me rabaisser publiquement, que ce soit à la maison en famille, ou dans la rue.

Il disait qu'elle était libre de faire ce qu'elle voulait de moi étant donné qu'elle m'a porté pendant neufs mois, et qu'en Islam, on doit considérer trois fois la mère avant le père.

De plus, dès que mon âge me l'a permis, ma mère a commencé à me faire faire toutes les tâches de la maison.

Dans la culture mauritanienne, dès son plus jeune âge la femme se doit d'être capable de s'occuper d'un foyer, alors c'est ce que ma mère a fait.

Je savais qu'à mes 18 ans elle allait me marier, puisqu'en France, le mariage forcé des mineurs est interdit et qu'elle aurait pu être poursuivie en justice.

J'ai tellement été endoctrinée par cette manière de penser que je trouvait ça totalement normal de savoir faire tout ce que je savais faire.

Entrée au collège j'étais abasourdie par le manque d'autonomie de mes camarades, et puis au fil du temps j'ai compris, que c'était chez moi que ça n'allais pas.

J'ai donc commencé par en parler avec mon père, il était un peu plus ouvert que ma mère, mais sans succès.

Alors j'ai décidée de confronter la bête, à mes risques et périls. Elle a très mal pris le fait que je me comparais aux autres et m'a battu, c'était la première fois qu'elle levait la main sur moi, mais pas la dernière.

Amla: « sentier du bonheur »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant