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Salam Aleykoum
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AMLA

Une petite période après cet épisode s'est écoulée, avec Rania nous étions de plus en plus proches et vint un jour où je suis allée passer une après-midi avec Rania et sa mère.

Elles m'ont invités à prendre le thé afin d'évacuer mon stress, puisque j'allais bientôt avoir les résultats de mon concours, et oui j'ai passé mes épreuves.

De fil en aiguille j'ai commencé à leur parler de ma vie, et elles aussi.

Je leur ai expliqué les grandes lignes de mon adolescence et de ce qui en suivi, honteuse j'ai fini mon récit en baissant la tête.

Elles ont étés complètement raisonnables et matures avec moi, j'ai eu de beaux conseils de la part de sa mère, qui en a bavé avec leur père, mais qui aujourd'hui s'en est sortie.

La nuit tomba assez rapidement, on a tellement parlés qu'on ne s'est même pas rendues comptes. Younès fut appelé par sa mère pour m'accompagner chez moi.

Clairement je ne voulais pas, mais je me suis souvenue du risque que je courrais si j'entrais seule chez moi. Une fois arrivés en bas, il demande à me parler, et donc j'écoute.

Lui: je sais qu'au début j'ai été mauvais, mais c'était pour le bien de ma soeur, tellement de personnes sont entrés dans sa vie pour lui faire du mal qu'aujourd'hui je ne sais plus qui est bon ou non pour elle.

Moi: je te comprends, les personnes aujourd'hui sont tellement malveillantes, qu'on ne sait plus à qui faire confiance.

De fil en aiguille la discussion allait vers nous, comme s'il s'agissait de la suite logique, alors qu'il n'y a pas de nous.

J'ai pas compris sur le moment vraiment.

Lui: depuis ce jour là (en parlant de mon séjour à l'hôpital) je ne fais que de penser à toi, je sais c'est ridicule mais j'aimerais bien apprendre à te connaître, et bien sûr avant ça demander l'autorisation à tes parents.

Je me suis refroidie, c'est gentil de sa part, voir très respectueux, mais je ne peux pas, il ne sait pas qui je suis, fin plutôt qui j'étais réellement, et ça, j'arriverais pas à le lui dire.

J'ai refusé et j'ai quitté sa voiture, je suis montée chez moi et j'ai pleuré, j'ai pleuré les larmes enfuies en moi depuis tout ça temps, c'était la seule chose que je n'avais jamais fait, et aujourd'hui je le fais. J'ai pleuré toutes les larmes de mon corps, je ne sais pas si ma décision est la bonne, mais je ne me sens pas prête à côtoyer un homme après tout ça.

Ça a sonné à la porte, j'ai essayé d'essuyer le plus possible mes larmes mais c'est pas si facile, on fait du mieux qu'on peut.

C'est Younès, super...

Lui: t'as oublié ton tel...tu pleures ?

J'ai secouée ma tête comme pour dire non, alors que des larmes coulaient encore.

Lui: ça va pas ? C'est à cause de ce que j'ai dis ?

Moi: non c'est pas ça...c'est plus compliqué, entre...

J'agis comme une enfant, mais ce genre de situation est tellement inédite pour moi que je ne sais pas quoi faire, juste écouter mon coeur ça ira. Dans la mesure du raisonnable bien sûr.

Amla: « sentier du bonheur »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant