Amla: « sentier du bonheur »

1.9

Salam Aleykoum
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AMLA

la voix féminine: tu, tu quoi ?

Une voix masculine: laisses tomber Rania, viens on sort

Elle: quoi ? Mais Younes arrêtes, on doit rester avec elle, on peut pas la lâcher, pas maintenant

J'étais pas bien, vraiment pas bien.

Quelques années plus tard...

YOUNES

J'y suis encore allé, comme toutes les semaines depuis qu'elle a fait ça, je ne comprendrais jamais, j'ai tout fait pour la rendre heureuse et j'ai l'impression que quelque chose m'échappe.

J'étais en train de changer les fleurs, elle est aimée, elle était aimée...

Un homme est venu me voir, il devait avoir la trentaine.

Lui: vous la connaissiez ?

Moi: c'était ma femme

Lui: oh, je viens quasiment une fois tous les mois et je n'ai jamais vu personne à cette tombe

Il avait un accent, un peu hispanique.

Moi: vous la connaissiez vous ?

Lui: et bien, avant de se donner la mort, votre femme m'a donné une lettre et ma demandé de la transmettre à ses proches, mais malgré toutes ces années, c'est la première fois que j'en croise un.

Moi: vous saviez quelle comptait se donner la mort ?

Lui: pas totalement, je ne comprenais pas sur le moment, mais j'ai compris après, par contre je ne comprends pas pourquoi je ne vous ai jamais vu

Moi: je viens pourtant tous les vendredis

Lui: ah, petit rire, c'est le premier vendredi que je fais ici, habituellement je suis occupé

Moi: et vous avez la lettre ?

Lui: oui oui, je la laisse toujours dans ma voiture par espoir de croiser un membre de sa famille et donc d'honorer ma promesse, mais avec le temps c'est plus devenu une habitude, suivez moi je vous la donne

Je l'ai suivi et c'est ce qu'il a fait, il l'avais mise dans une pochette plastique, il en a pris soin.

Lui: voilà, en espérant avoir servi, même après toutes ces années.

Je l'ai remercié et je suis allé la lire dans ma voiture.

"Younes

Je suis désolée de te le dire comme çA mais je n'en pouvais plus.

Cette vIe n'a été qu'enchainement d'épreuves pour moi, et malgré le fait que je sois croyante, je n'y arrivais plus...