22. Déclaration

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Je prend mon telephone en main, le regarde longuement et compose le numéro de Yaniss, je ne sais même pas s'il l'a toujours ou pas, mais décide quand même de tenter de l'appeler. Le téléphone sonne une fois, deux fois et je tombe sur la messagerie.

-- Ouais ouais, tes sur la messagerie de Yaniss le beau gosse, azy tu peux me laisser un lessage hein!

Je souris, il n'a toujours pas changé sa messagerie, alors que je lui ai dit plusieurs fois de la changer. Je laisse donc un message vocale.

J'avais le coeur qui palpitait. Qu'allait t-il penser de mon message? Allait il me rappeler? Me déteste il vraiment?

-Hey... c'est moi, Rickie, dis-je d'une voix rauque. Je pense que t'as du le voir... je t'appel simplement pour prendre de tes nouvelles... j'avoue qu'en réalité, j'sais même pas pourquoi je t'ai appelé. J'suis une putain de forceuse, c'est tout en faite, désolé de t'avoir dérangé ou quoi que ce soit...

Je raccroche sur ces deniers mots.

J'avais honte maintenant, qu'elle idée ma prise de l'appeler. Pourquoi ai-je eu un tel moment de faiblesse? Pourquoi je l'aime autant? Pourquoi ça me détruit? Je me hais de l'aimer autant.

C'est dernier temps mis à part squatter le toit du bâtiment à Yaniss, je ne fais rien de ma vie. Je me remet petit à petit de ce qui m'est arrivé. Je vais toujours en soirée, mais plus autant qu'avant. Mon anniversaire approche à grand pas, j'ai déjà tout prévu. Ma mère se plaind, mes amies pareils, Patty s'est rendu compte de l'impact qu'on eu ses mots sur moi et elle regrette amèrement. Je leurs ai également dit que j'ai bu. Elles n'ont rien trouvé à dire.

Ma petite soeur grandit à vu d'oeil. C'est ma boule d'énergie. Je l'aime tellement, je suis prête à tout pour elle. C'est mon rayon de soleil. Sa petite bouille là, je fonds quand je la vois, j'ai envie de la manger.
Ma mère, elle coule des jours heureux aux côtés de sa nouvelle petite famille.
Je n'ai plus contact avec Johana, on a lentement arrêté de s'appeler, de se parler et de se voir, on a plus rien à se dire et c'est peu être mieux comme ça. Je voyais surtout Nila, et souvent Miya, les deux seules qui peuvent me procurer ce que je veux.

Un début de soirée, je suis posée sur le toit du bâtiment à Yaniss. Je suis toute seule, la musique à fond dans les oreilles et je fume mon jog. Sans personne autour de moi, ni pour me déranger, ni pour me critiquer, ni pour me juger. En y repensant, on est mieux seul que mal accompagné et cela dans tout les sens du terme, aussi bien en amour, qu'en amitié. Je suis adossée à un carré bizarre, et j'ai tout le quartier vu du haut dans mon champs de vision. Ma musique se termine et c'est à ce moment même, que j'entends la porte claquer. Ça m'effraie, je sursaute et me retourne pour voir qui ose me déranger. Personne. Je me dirige vers la porte, l'ouvre et tombe sur Wassila. Vous savez, l'ex ou pseudo ex de Yaniss. Elle est là, en face de moi, et j'ai clairement les morts. Je me demandais qu'est-ce qu'elle fait sur le toit cette pute?! Je l'a regarde de travers et décide de passer outre. J'ai toujours mon jog à la main. Je sens qu'elle me retiens par le bras. Je lutte intérieurement pour ne pas lui en coller une directement. Enlève tes pattes, crasseuse.

-C'est toi Rickie, demande-t-elle timidement.

Elle me connais d'où?!

Je ne réponds pas, me retire de sa poigne, pose le jog sur une marche de l'escalier et croise les bras contre ma poitrine. Je ris nerveusement, la fille, je ne l'a connais pas, elle se tape mon ex pour qui j'ai encore des sentiments. Je veux pas lui parler, je n'ai ni le temps pour elle, ni pour son mec.
Il faut absolument que je fume pour calmer mes nerfs, je reprend la fin du jog que j'ai soigneusement posé sur la marche et retourne sur le toit la fumer.

Son amour m'a détruiteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant