Chapitre 9

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Sortant de ma chambre en furie, je cours jusqu'au bureau d'Oscar. Il est 15h31, j'ai encore la possibilité de préparer mon plan. Mais il doit m'écouter. Et ça risque d'être plus compliqué.

J'arrive devant sa porte et toque avant d'entrer précipitamment. Je m'en fiche de son autorisation au fond, c'est juste une habitude.

-Oscar l'appelais-je, ne le voyant pas sur sa chaise

-Écoute Christian, je ne vais pas le dire tout de suite. Elle m'est déjà bien utile, ça serait con de tout gâcher maintenant.

Ma tête se penche pour que je puisse voir où il est. Dos à moi, Oscar se trouve sur le balcon. Je dois me faire discrète, ils parlent très certainement de moi. Les interrogations qui me poursuivent depuis que je suis ici pourraient très bien être enlevées de ma tête.

-Je ne sais pas. Rien dire va contre mes principes mais à ce stade là, j'ai pas le choix

Une cigarette à la main, je vois sa fumée sortir de sa bouche. Ma vision se coince sur la carte bancaire sur son bureau. Si je n'arrive pas à le convaincre, je sais que je devrais y aller par moi-même. Qu'il le veuille ou non. Discrètement, je me dirige vers son bureau. Toujours en m'assurant qu'Oscar ne se retourne pas, je fais glisser l'objet précieux dans la manche de mon pull. Sa voix devient plus forte, signe qu'il est en train de s'énerver. Et que la conversation va bientôt prendre fin. Alors je me dépêche de me coller contre le mur opposé à son bureau.

S'il s'aperçoit que j'ai volé sa carte, je suis dans la merde. Parce que je n'aurais aucun autre moyen de paiement.

-J'ai compris putain s'exclame t-il en se retournant. Arrêtes de me le répéter tout le temps

Ses yeux croisent les miens et sa mâchoire se resserre encore plus. Il balance sa cigarette par terre et raccroche après avoir marmonné quelque chose. Sans me quitter du regard, il claque la porte fenêtre brutalement, me faisant sursauter.

-Qu'est-ce que t'as encore? s'énerve t'il

Fermant ma gueule parce que j'ai aucune envie de me battre, je passe outre.

-J'ai trouvé pourquoi les deux signalisations sont les mêmes. C'est simplement un moyen de faire diversion. Ton Carlos Bartomeu, il est pas con. Il s'est jamais trouvé à Séville.

S'asseyant sur son fauteuil, il m'intime du regard de continuer. Je m'exécute.

-Même si les deux signalisations reflètent la même chose, j'ai pris du temps à comprendre qu'il était à Moscou.

-A Moscou? dit-il en fronçant les sourcils T'es sure de toi?

-Bah oui! déclarais je Mets toi à sa place. Si tu sais que tu risques d'être tué tu vas pas rester à Paris non? Alors il a trouvé un autre endroit, je ne sais pas encore pourquoi Moscou. Mais je suis certaine qu'il est là-bas

Il pose ses yeux sur moi. Sortant à nouveau une cigarette, il la rallume.

-Ange, je vais te dire un truc. Mes hommes l'ont vu ce matin même à Séville. Comment tu m'expliques ça? me demande t-il en me fixant, un sourire sournois collé à son visage de merde

-Pardon? m'exclamais-je A Séville? Non c'est pas possible marmonnais-je en sentant mon espoir partir en fumée Tu ne penses pas que c'était il y a longtemps?

-Tu es en train de remettre en cause la capacité de mes hommes? grince t-il des dents J'ai des photos sale débile. Alors maintenant tu vas te remettre au boulot et putain, tu me trouves une BONNE localisation

Crescendo (Histoire Terminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant