Chapitre 12

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Je commence à percevoir des personnes parler autour de moi, mais un fort bourdonnement  m'empêche de distinguer ce qu'elles disent vraiment. Peu à peu, mes yeux s'ouvrent, me laissant voir la pièce où je suis. Je me rends compte que je suis allongée à même le sol, il fait humide et la lumière est très faible. Je pense que je dois être dans le sous-sol d'un bâtiment. Même si je vois encore un peu flou, j'essaye de me lever pour atteindre la porte qui se trouve en face de moi. Lorsque je commence à marcher, un bruit de chaine se fait entendre et je tombe à la renverse. Mon nez se cogne brutalement contre le carrelage, ce qui me procure une douleur intense.

-Cazzo... dis-je en me retournant pour voir ce qui m'empêche d'avancer

Quelle est ma surprise quand je me rends compte que mes chevilles sont entourées par des chaines, elles même solidement attachées au mur. En clair, je suis prisonnière dans cet endroit de merde. Même s'il m'a sauvée face aux pulsions de Sebastian, il n'a pas non plus opté pour une attitude incroyable à mon égard. Je sens la colère monter de plus en plus. J'en ai marre d'être le jouet de ses envies!

Ma respiration s'accélère puisque je sens que je perd sérieusement le contrôle de ma vie. Oscar a réussi à me reprendre sans que j'ai pu l'en empêcher. Et je sais très bien que je n'ai pas tué Carlos. C'est lui qui l'a fait. En somme, je n'ai pas rempli ma part du contrat. C'est donc lui qui a eu tout ce qu'il voulait dans ce marché. Grâce à moi, il a réussi à savoir où était ce Carlos.

A Moscou, ville où les températures extérieures n'ont pas réussi à refroidir les pulsions meurtrières et sexuelles des hommes qui m'entouraient.

-Oh, elle est réveillée! Vas vite prévenir le boss entendis-je derrière la porte après avoir aperçu une tête à travers une petite vitre

C'est ça, va chercher ton petit patron. Je vais lui éclater la gueule quand il aura eu les couilles de me détacher.

Quelques minutes s'écoulent jusqu'à que des pas résonnent dans le couloir. Un clic fait que la porte s'ouvre sur Oscar. Toujours une cigarette à sa main, sa carrure s'impose face à moi. La lumière qui entoure sa silhouette me rappelle à quel point il est beau. Mais je cligne des yeux plusieurs fois en détournant mon regard de son corps. Je ne dois pas oublier que, malgré ma colère envers Dario, il a été laissé inconscient sur le sol à Moscou. Et que mes sentiments pour lui sont toujours autant vifs.

-Pourquoi je suis attachée? demandais-je Je ne suis pas un animal

-Après ce que tu as fait, crois-moi que si rigole t-il en me soufflant la fumée toxique dessus

-Je te demande pardon?

-Tu es tombée par terre en sortant de la voiture quand nous sommes rentrés. Alors on t'a anesthésié pour que tu n'aies pas mal quand on t'a soigné. Mais tu as plutôt mal réagi à ça pouffe t-il Tu t'es clairement acharnée sur moi

-Quel dommage dis-je sacartisquement, sachant que ce qu'il me dit est faux

Je sais me contrôler, même si j'aurais adoré être consciente en lui déchirant la peau.

-Tu ne me crois pas? Tiens, regarde ça et tu changeras peut-être d'avis

Il s'approche dangereusement de moi. Même si je sais que c'est simplement pour me montrer quelque chose, je me sens vraiment mal à l'aise dans cette situation. Je ne sais pas s'il le remarque mais en tout cas, ça ne semble pas le gêner. Il enlève son t-shirt et je tourne directement les yeux.

-Pas besoin de te déshabiller devant moi ralais-je

-Ah, donc Madame est une prude déclare t-il avec un sourire en coin

Crescendo (Histoire Terminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant