Crescendo (Histoire Terminée)

Chapitre 13

-Donc ils vont livrer les armes à Vénissieux puis les apporteront ici explique Edouard en dépliant une carte Normalement on devrait les avoir avant demain

-Très bien, il faut que le business continue à fonctionner correctement même si nous sommes loin du QG déclare Oscar après avoir fermé un dossier

-De toute façon, il n'existe plus. Il a été explosé par l'autre fou d'italien souffle un homme que je ne connais pas Dario il me semble. Apparemment, il était vert de rage quand il a découvert que la fille était plus là-bas

A l'entente de ses paroles, je tend l'oreille. Ca fait quelques jours que nous sommes dans une maison à côté de Lyon. Je connais un peu, j'y suis allée quelques fois. Ma mère avait de la famille dans cette ville mais je serais incapable de m'y repérer. Si je m'échappe, ça reste une contrainte de plus.

Et Oscar ne cesse de me trimballer partout où il va. D'après lui, c'est parce que je suis à son service. Pour moi, ce ne sont que des mensonges. Il veut surtout me surveiller à longueur de journée. Et ça m'énerve au plus haut point. Savoir que je vais me marier avec lui me donne des frissons. J'ai essayé plusieurs fois de trouver d'autres solutions mais rien. Et il a raison. J'ai signé le contrat, je suis obligée de respecter chaque terme.

Et lorsque je vois le calendrier, je vois la date approcher de plus en plus. C'est demain. Je dois retrouver ma famille, au moins ma mère au cimetière. Il faut que je lui parle. Mais Oscar ne veut pas me laisser y aller.

-Parfait, c'est ce que je souhaitais. Ils doivent comprendre qu'ils n'ont plus aucun pouvoir sur elle contrairement à d'autres grogne t-il en me lançant un regard de travers que je lui rend instantanément

Je ne suis pas soumise à lui, j'espère qu'il s'est bien mis ça dans la tête. Je ne le serais jamais.

-Bon, on vous laisse. Il faut qu'on aille surveiller les alentours dit Edouard en se levant

L'homme à côté de lui l'imite. Après avoir fait comme s'ils ne me voyaient pas, ils sortent de la pièce. J'adore quand on m'ignore. Mais je ne reste pas là-dessus, j'ai autre chose à faire de plus important. Enfin, à demander. Alors je me retourne vers Oscar, l'air sérieux.

-Je dois aller en Italie demain

-Comme ça m'étonne marmonne t-il sarcastiquement

-Oscar, j'ai pas le choix. C'est de mon devoir d'y retourner. Je vais pas te sortir le même discours chaque jour pour que tu comprennes putain m'énervais-je devant son ton insupportable

-Oh mais je crois qu'une personne a oublié à qui elle parlait n'est-ce pas?

Il se lève en me toisant du regard. Après s'être adossé à son bureau pour être face à moi, il reprend son discours.

-C'est moi qui décide où tu vas désormais. Est-ce que c'est clair? Si je refuse que tu ailles en Italie à moins que ce soit en ma présence, tu n'iras pas. Pourquoi cherches-tu toujours à avoir le dernier mot? C'est usant, j'ai pas que ça à faire de devoir réprimander une gamine

-Je vais avoir 18 ans dans une semaine alors arrêtes de m'appeler gamine cazzo! Et puis je te rappelle que tu n'as seulement que deux ans de plus que moi m'exclamais-je en me levant brutalement On parle de quelque chose de sérieux là, Oscar. Jamais je n'oserais t'interdire d'aller voir la tombe ton père. Jamais. Ce n'est pas normal que tu fasse ça contre moi.

A l'entente de mes paroles, sa mâchoire se contracte et son regard noir se fige sur moi. Il va finir par me faire peur celui là à force.

-Ne reparles jamais de mon père grogne t-il Je commence à en avoir marre de te rappeler que tu es sous mes ordres désormais. Alors tu-