Chapitre 9 : Incapable de bouger...

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POV : Newt

Il est sorti de la librairie où il travaillait, se battant contre la manche de son manteau qui ne semblait pas vouloir s'enfiler sur son bras droit. Teresa m'avait forcé à rebrousser chemin et à aller lui proposer un verre, une balade ou n'importe quoi. Elle avait bien fait, car en le voyant traverser la rue pour me rejoindre, j'avais l'impression que mon âme entière s'était calmée, comme un océan de plénitude. Thomas s'est planté devant avec un sourire timide. Ses yeux se sont accrochés aux miens, pleins d'une étrange lueur.

- Plutôt sympa ton patron ! J'ai lancé pour le saluer et je l'ai invité à marcher à mes côtés pendant qu'il me répondait.

- Oui, c'est un mec vraiment sympa. Il m'a juste annoncé le matin même qu'il était obligé de réduire mes heures de travail, parce qu'il s'en sort pas à deux salaires... C'est peut-être sa manière à lui de s'excuser, je ne sais pas trop. Thomas m'expliquait, les yeux rivés sur ses chaussures, alors qu'il avançait à mes côtés. On s'est arrêté un peu plus loin, devant un café que j'aimais bien et j'ai ouvert la porte, lui tenant pour l'inviter à passer devant moi.

- Ah ! Du coup, ça te réduit ton boulot ? Tu vas t'en sortir ? Je demandais, sentant bien qu'apprendre qu'on perd son boulot n'est pas la meilleure nouvelle de la journée et que je comprenais un peu sa réaction de plus tôt, dans la librairie.

- Je ne sais pas, je vais prendre un autre taff à côté. Mais j'aime bien travailler en librairie, parmi les livres, ça m'apaise et je m'y sens bien dans ce boulot. J'aimerais bien que ça marche et que je puisse rester, mais l'hiver approche et à part à Noël où on compte sur les revenus, le reste du temps, la boutique est un peu morte... Il s'est assis et a relevé les yeux vers moi enfin. 

Il avait l'air fatigué, perdu aussi et j'avais très envie de le prendre dans mes bras et lui dire que tout irait bien. J'avais envie de l'aider, j'avais de quoi l'aider aussi. Je n'étais pas sûr cependant, qu'il accepte mon aide. On s'était dit qu'on se sortait mutuellement de la merde lors du mariage de Sonya et Minho, mais un mois plus tard, on ne se devait plus rien. On s'était croisé par hasard aujourd'hui et il n'était pas sûr du tout que Thomas veuille accepter mon aide.

La serveuse est venue nous demander si nous avions choisi. J'ai commandé un café crème et une gaufre au sucre et j'ai laissé Thomas choisir à son tour. Il a demandé un gros mug de café noir et un muffin au chocolat.

- Très bon choix, le muffin, lui a répondu la serveuse avec un sourire séducteur.

Thomas lui a répondu par un clin d'œil et un sourire et elle est repartie, les joues rosies par son comportement. C'est sûr qu'il était beau, même avec des cernes sous les yeux. C'est sûr qu'il était charmant avec ses iris ambrées et son sourire à tomber. C'est sûr que moi aussi, à la place de la serveuse, j'aurais rougi à une telle réponse. Je n'avais pas réussi à ne pas penser à lui depuis le mariage. Sonya m'avait convié la semaine dernière à venir voir les photos prises au mariage et faire une sélection pour le livre de remerciements qu'elle souhaitait envoyer aux invités. Le photographe avait fait du beau travail, vraiment, les photos étaient magnifiques. J'étais tombé sur une photo de nous deux, Thomas et moi, dans la salle de bain de sa chambre d'hôtel, j'étais en train de lui maquiller les cernes et il me regardait. La lumière donnait une ambiance chaleureuse et intimiste et il était terriblement sexy dessus. J'étais resté bouche-bée devant cette photo et Sonya s'était mise à se moquer de moi. Revoir Thomas un mois plus tard, dans un tout autre environnement, me chamboulait aussi, d'une certaine manière. Il était beau et sexy absolument tout le temps. Et le monde autour de lui en était en conscient.

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