Lettre à la guerre

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Jeudi 24 février, Kiev, 

Les chants d'oiseau se sont éteints, la lourde résonnance des missiles a pris place. La noirceur s'est installé dans le ciel, une atmosphère de chaos, de désordre, et de guerre. Nous l'attendions, le début de la fin. Nous redoutions le moment où nous devrons se dire au revoir, ou peut-être même à jamais. Mon père dépose un dernier baiser sur mon front, nos bagages se trouvent déjà dans la voiture, une larme s'impose sur ma joue, mon menton se met à trembler. Pour rien au monde je n'aurai quitté cette ville, je l'aimais, elle s'est imprimé dans nos cœurs, elle nous a séduit, tout comme ce pays. Il semblerait que la bêtise humaine ait repris le dessus dans les esprits. Dehors, de la poussière partout, l'air semble presque opaque, impossible de voir correctement a plus de 10 mètres. A côté, des bâtiments détruits, des familles à la rue, qui crient, qui crient l'injustice, de s'en prendre à des civils. Ce sont des foyers, des enfants, des vies, à qui l'ont ôte leurs libertés. Est-ce qu'un jour je reviendrai ? Seul le temps saura m'aider. Vais-je revoir mon père d'aussitôt ? Seules les prières seront là pour m'écouter. Je me dirige vers l'inconnu, vers l'étranger, sur des terres qui ne me sont pas destinées. La guerre en a ainsi décider, de me voler tout ce qui m'était sacré. 


(Je rappelle que ceci est de la fiction, j'écris en fonction souvent de ce que je ressens, et je trouve important aussi de traiter des sujets d'actualité.)

Les lettres perduesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant