Insatiable

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Les jours suivants, Toji est revenu. Il est revenu en début de soirée, et s'enfermait avec toi dans votre salle privée jusqu'à la fermeture du club. Ton patron râlait au début, mais quand il voyait les sommes colossales que l'homme dépensait pour toi, il s'est abstenu de tout commentaire. A partir du moment où tu ramenais de l'argent, il n'y avait aucune raison de se plaindre. 

Tu attends tous les soirs Toji accoudée au comptoir du bar, à discuter avec une de tes collègues, toujours la même, celle qui est un peu gauche. 

Cette fille n'avait comme clients que des hommes mariés, qui devaient sans aucun doute attendre que leurs femmes soient allées se coucher pour sortir, ou au moins après avoir simulé une dispute qui leur donnerait une excuse pour quitter le domicile familiale. Tu soupçonnais ces hommes d'apprécier la compagnie de ta collègue spécialement parce que c'est une jeune fille, maladroite et très mignonne, pas très futée (il faut dire ce qui est). La compagnie de ce genre de fille est très appréciée par les hommes mariés. Les mégères, ça leur tape sur le système. 

Toi, ton client, c'est Toji. 

Et tu l'attends toujours au même endroit, au bar, à discuter. Tu es très nonchalante dans ton attitude, la tête appuyée sur tes mains et les fesses en arrière. Tu sais que les gens du club (les employés comme les clients) te regardent, et tu aimes ça. Tu aimes être le centre de l'attention. Tu aimes que les clients caressent discrètement ta peau quand ils passent près de toi, tu aimes qu'ils te glissent un ou deux billets à la ceinture parce qu'ils aiment la vue que tu leur offres. Tu aimes ces petits sifflements et ces hommes qui te regardent en se léchant les lèvres. De toute façon, toi, tu finis toujours avec le même. 

Toji Fushiguro. 

Depuis la première fois où tu l'as eu avec toi en salle privée, il n'a plus jamais demandé une autre fille, pour le plus grand déplaisir de tes collègues. Ce que tu peux comprendre. S'il avait fait avec elles ce qu'il a fait avec toi, c'était cruel de la part de l'homme de les priver de lui de la sorte. 

La porte du club s'ouvre et le courant d'air te caresse les jambes. Tu comptes les billets que tu as ramassé sans rien faire en souriant et regarde la porte du coin de l'œil. Toji. Ton patron l'accueille, il se dirige vers le grand homme de sa démarche claudicante. Il fait ça tous les soirs depuis qu'il a vu quelles sommes Toji dépensait ici, et juste pour une seule fille. Tu te redresses, perchée sur tes talons, vêtue de tes collants en résille noirs, d'un mini short et d'un soutien-gorge noir qui a l'air de tenir par un miracle. 

Toji parcours le club des yeux avant de machinalement poser les yeux sur toi. Il sait exactement où te trouver, et il sourit en s'avançant vers toi. Tu le rejoins et lui sourit. Tu attrapes son t-shirt dans ton poing et le fais te suivre dans votre salle. Tu peux sentir son regard se poser sur toi, sur ton dos, sur ta cambrure. Tu le sais et tu en joues. Toji aime te regarder, la plus souvent en silence, il se contente de te contempler, comme une œuvre d'art complexe réalisée d'une main de maître. Et c'est ce que tu es. 

Tu fermes la porte derrière vous. Aujourd'hui tu as un présentiment. Et quand tu lèves les yeux sur cet homme qui a déjà retiré son haut, il se confirme. Ce soir, ils vont enfreindre la dernière règle du club. Et tu ne pouvais pas demander mieux. 

Tu retires ton soutien-gorge et le donne à Toji, qui sourit et ferme les yeux pour en respirer le parfum pendant que tu t'installes sur ses genoux comme à ton habitude. Tu fais courir tes mains sous son t-shirt sur son torse. Tes doigts fins glissent sur sa peau et redessinent sa musculature, comme ils savent si bien le faire depuis, c'est comme si maintenant, tu connaissais le corps de Toji par cœur. 

Le goût de la Luxure (Toji Fushiguro x reader)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant