Le goût de la Luxure (Toji Fushiguro x reader)

Dépression (chapitre 4 partie 2) -fin-

Epouse-moi. 

Ces mots sont sortis de la bouche de Toji de façon toute à fait naturelle. Comme s'ils étaient là depuis longtemps. Comme s'il avait attendu que tu sois dans cette exacte position: couverte de sang, la respiration lourde et rugueuse, les cheveux collés par mèches sur le front couvert de ta sueur, de celle de Toji et d'hémoglobine inconnue. 

Comme il t'aime. Tellement. 

"Ecoute, je sais que c'est rapide, mais te voir comme ça... Ca me rend fou. Toji se redressa, attrapa ta main et te regarda dans les yeux. Ses iris vertes brillaient au cœur de la nuit, à la lumière des lampadaires: Mon mode de vie me permet pas de trop prendre mon temps. Je risque de me faire buter à chaque instant."

Le silence qui a suivi ces mots était lourd de sens. Tu étais là, debout nue face à lui, la respiration lourde et saccadée à cause de l'effort, le cerveau fatigué et embrumé à cause de la baisse d'adrénaline. Tuer un homme est beaucoup plus épuisant que tu ne le pensais, tant sur le plan physique que psychologique. Mais pour rien au monde tu n'arrêterais ça. La façon dont te regarde Toji à chaque fois que ta lame transperce les chairs, ta façon de tenir ton arme, avec le regard sévère qu'il aime tant... 

Mais là, il t'a prise au dépourvu. 

Tellement au dépourvu que tu n'as plus dit un mot pendant deux minutes entières. Deux minutes ce n'est rien. Mais pour Toji, qui attendait ta réponse à sa question, il a dû s'écouler une éternité. C'est la question de toute une vie.. Et lui restait là, debout face à toi, à guetter le moindre mouvement de tes lèvres, à essayer de distinguer un oui ou un non, il était désespéré de connaître la réponse à la question qui va changer sa vie.  

"Toji... Tu lui caressa la joue d'une main, rapprocha ton corps contre le sien et lui sourit gentiment: Je suis enceinte. Donc j'ai pas le choix de t'épouser..."

Il avait ouvert des yeux si grands que tu n'en revenais pas toi-même, puis il avait attrapé ta taille et t'avais soulevé au-dessus de sa tête avant d'embrasser ton ventre. 

Vraiment, il ne pouvait pas rêver mieux que ça. Ses rêves de retraite, de vie de famille commençaient vaguement à prendre forme. La femme qu'il aimait et chérissait tant allait lui donner la vie heureuse à laquelle il avait toujours aspiré. Une vie tranquille qu'il allait pouvoir passer avec celle qui comblait son cœur. 

"Enceinte pour de vrai ou c'est de la connerie ? Toji ne pouvait pas s'empêcher de sourire, un sourire précieux parce que si rare. 

- Pour de vrai abruti, pourquoi je dirais des conneries comme ça ?"

Il ne t'avait pas posée par terre, pas encore. Trop heureux et encore sous le choc. Il allait devenir père ? Pour de vrai alors... 

"J'ai pas de bague à t'offrir pour l'instant. Mais je te promets de te prendre la plus belle et la plus chère qu'ils aient dans la meilleure bijouterie. L'homme daigna enfin te reposer, son sourire ne le quittait plus. 

- J'espère bien, vu comment je te fais grimper aux rideaux je mérite au moins ça... Un petit sourire sournois se dessinait au coin de tes lèvres pendant que tu te rhabillais lentement sous le regard attentif de Toji."

Maintenant, il allait devoir de protéger encore plus. Non pas parce que tu n'en étais pas capable, mais à partir du moment où tu portais son fils (oui, il avait décidé bien avant que tu le lui annonce qu'il voudrait un fils), il se devait de te protéger un peu plus, de veiller à ce que tu ne fasses rien de -trop- dangereux, ce qui allait s'avérer bien difficile vu le train de vie qu'il t'avait habituée à avoir.