Chapitre 5: Essais hivernaux

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                 Après un samedi à traîner sur Netflix avec Lando sur son canapé. J'étais restée en survêtement et en débardeur toute la journée pendant que mes autres affaires étaient à laver parce que bon c'est bien mignon mais j'avais pas prévu de rester loin de chez moi aussi longtemps. On profitait de la dernière journée avant que la saison soit officiellement lancée.
               Le lendemain, il fallait faire notre sac et partir à l'aéroport. On a pas du tout manquer d'être en retard, naaaaaaan. En fait si... On est arrivée deux minutes avant que ce soit trop tard et croyez moi on aurait bien été dans la merde si jamais on avait loupé cet avion on aurait été bien dans la merde. Après un gros fou-rire on a rejoint Barcelone avec pour ma part un mélange d'excitation et de stress naissant en moi. C'est assez perturbant, j'aime tellement rouler depuis que je suis toute petite et que j'ai tenu un volant entre mes mains pour la première fois de toute ma vie et maintenant je vais faire mes premiers essais en Formule un. Le rêve absolu.
              Le lendemain après une nuit de demi-repos. Une fois arrivée au paddock, c'est parti. Mon premier week-end dans un paddock. J'étais excitée et stressée donc comment vous décrire mon état mental. J'avais les cheveux lâchés, un t-shirt blanc simple, un jean large et des baskets blanches et rouges, mes préférés, mes porte-bonheurs. Un style des plus simple mais qui me permettait de passer inaperçue. Alors que je me suis glissée dans le garage pour retrouver mon équipe j'ai pu les observer monter la voiture avec littéralement des yeux d'enfants. Il y avait vraiment un air de rentrée des classes quand on sortait dans le paddock, voir les pilotes se retrouvés et se checker était vraiment plaisant à voir. De mon côté j'attendais un seul pilote que je connais depuis petite. Sebastian Vettel, pilote que j'ai connu pour la première fois quand j'avais dix ans, en 2014 pour la première fois que nous nous sommes vus et que nous avons échangés.
             C'est alors que je le vois arrivé, entourés de journalistes aux côtés de Nico Rosberg. Je reste dans mon coin en attendant qu'ils arrivent tous les deux vers moi et surtout que les journalistes s'en aillent. Chose qui n'arrivait pas à mon grand désarroi avant le briefing des pilotes où je suis arrivée la dernière. Je devrais vraiment m'acheter une montre deux fois en deux jours que je manques d'être en retard. J'ai discrètement poussé les portes et m'y suis engouffrée. Personne ne releva mon absence, lorsque je me glissa dans la pièce entre les deux pilotes Haas puisque c'était la seule place vide parmi les pilotes. Mes cheveux sont tous cachés sous ma casquette. Michael Masi n'est pas encore là. Tous les pilotes parlaient entre eux autour d'une bière ou des boissons plus softs, ça dépendait des goûts. Kevin se pencha vers moi une bière à la main.

- Hey, tu veux une bière?
- Mais Kevin elle a seize ans!

              C'est Romain qui prit la bouteille de la main de son coéquipier. Avant même que je ne puisses faire un seul mouvement. 

- Bah qu'est-ce que j'ai le droit de lui donner alors?
- Tout sauf de l'alcool, pas ici.

            Romain se tourna vers moi avec un sourire un peu plus doux au visage.

- Comment vas-tu Raphaël? Ça te plait le paddock?
- Oui ça me plait beaucoup, un rêve qui se réalise
- Oui c'est su...

             Michael Masi frappa dans ses mains pour attirer notre attention, un silence se fis dans la pièce. Je sentis des regards dans mon dos assez oppressants. Un coup d'œil furtif derrière et je compris d'où venaient les regards. C'était les patrons d'écuries qui étaient derrière moi à presque tous me fixer, mais plus particulièrement ceux de Mercedes, Red Bull, Ferrari et Renault. Toto Wolf et Mattia Binotto me regardaient avec une sorte de dédain dans le regard tandis que Christian Horner et Cyril Abitboule étaient plus curieux. Après je suis vraiment une bille pour lire les visages des autres. Donc a tout moment c'est l'inverse ou n'importe quoi d'autre.
             Mon attention se reporta sur notre directeur de course qui nous donna toutes les informations importantes au bon déroulement de ses essais hivernaux. La pièce était calme et c'était apaisant paradoxalement au milieu de toute cette effervescence. Je me sentais bien ici. C'était un peu long le briefing mais ça à été Michael a parler assez doucement ce qui m'a permis de tout comprendre sans être en galère pendant une heure voire plus. Une fois le long, très long briefing passé c'était l'heure de la pause déjeuner et mon dieu ce que j'avais faim. Avant de partir Romain me tapota l'épaule.

Gabrielli, le chemin d'une légendeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant