réfugiés

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Il devait être environ 8h, je n'avais que le soleil comme repère pour déterminer quelle heure il pouvait être. Habituellement en plein hiver le soleil a plus l'habitude de se lever un poil plus tard que d'habitude, à contrario en été celui ci est debout dès six voire cinq heures. Je descendis de mon lit et me remis à marcher, progressivement certes mais en tout cas je ne ressentais plus de douleur désagréable ce qui était déjà un bon début. Et dire que si j'étais resté plus longtemps dans ce désert à l'heure qu'il est, même si Maluk m'aurait sauvé, je serai persuadé que je n'aurai plus de jambes; mon sang aurait gelé et mon seul appareil authentique de déplacement se serait disloqué. Je regardais du côté qui chauffait le plus la nuit d'hier et je remarquai que le feu du poêle s'était éteint depuis belles lurettes. Malukah était sûrement sorti quelque part chasser - même si cela semblait peu probable puisqu'il n'y avait rien aux alentours mis à part des ruines, pas même une végétation. Alors que je me demandais ce qu'il manigancait dehors Je sentis la brise de dehors et le froid qui traversait les trous de la tente en bois dans laquelle j'étais.

"Ma parole" m'écriai-je, il fait vraiment froid même à l'intérieur.

Au même moment j'entendis un bruit assourdissant provenant de dehors, je ne connaissais pas l'origine du bruit alors comme n'importe quel humain sensé j'allai voir.

J'ouvris la tente avec mes bras maigrelets et c'est avec stupeur que j'aperçus, trois choses:
Premièrement, j'étais bien dans un désert donc je ne rêvais pas et ce qui m'est arrivé jusqu'ici était bel et bien réel, mes vêtements étaient légers donc j'avais froid mais grâce aux matjao que j'avais mangé la nuit passée j'avais l'impression que même si je sortais sous cet accoutrement je n'allais pas tomber malade, je pouvais supporter le froid. Ce qui était bénéfique pour moi.

La deuxième chose était qu'il n'y avait pas que ma tente dans ce désert, il y en avait bien d'autres, il devait sûrement y avoir d'autres rescapés avec moi ce qui me rassura beaucoup. Je me sentais moins seul.
Nos tentes étaient constitués de la façon suivante: il y avait un feu de camp en plein milieu et les tentes s'y trouvaient autour.
Des morceaux d'écorces d'arbres dansaient la valse dans cette tempête qui - au passage - se calmait et des palissades blanches et violettes qui avaient été rongés par le poison - qui était à l'origine de la teinte violette -
Tentaient lamentablement de tenir debout dans cette brise infernale.

Alors que je regardai avec stupéfaction la troisième chose, j'observais, avec un regard rempli d'espoir, un groupe de personnes sortir de leur tentes en félicitant Maluk d'avoir ramené un grand, un énorme... Que dis-je, UN GIGANTESQUE animal de la taille d'une maison qu'il portait avec une simplicité phénoménale. Franchement ça devait sûrement peser une bonne tonne, comment s'y prenait il ? En tout cas il m'impressionna, ça me fit même rire. Pour moi ce rire était symbole d'espoir, j'arrivais à rire dans un moment pareil. Mon espoir de survie s'intensifiait.
L'animal que Maluk rapportait d'on ne sait où était un gishaps: une sorte de dragon terrestre vivant dans les déserts et dont les cornes peuvent trancher n'importe quel objet lorsqu'il devient aggressif, ce qui pouvait être très utile comme lame de combat. Ça me plairait bien d'en avoir une vraie un jour pour pouvoir me défendre avec une facilité accrue. Pendant qu'il se rapprochait une question retentissa dans ma tête: comment un bruit aussi assourdissant avait si peu de répercussions ?
Je m'explique, avec un bruit pareil je pensais que l'objet devait sûrement être bien lourd. Et pourtant il le porte comme si de rien n'était. Y'aurai t-il quelque chose que je ne voyais pas ?
C'est là que plusieurs hypothèses vinrent :
La première étant que Maluk, qui ne vient pas d'ici, a sûrement une super force en lui qui lui permet de soulever des choses très consistantes ou mettre des coups de poing si puissant qu'il en sortirait une onde de choc.
Cela expliquerait pourquoi il arrive à tenir la queue piquante de l'animal sans grande difficulté.

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