réveil

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- ah enfin tu ouvres tes yeux ! Je commençais à m'inquiéter.

Ces mots prononcés par cette voix grave et profonde furent les premiers que j'eus entendu suite à mon réveil. L'homme que j'avais vu avant de m'évanouir était celui qui vient de me sauver la vie.
Je m'assieds dans le lit où je reposais plus tôt et regardais autour de moi; où étais je?
La chambre dans laquelle je demeurais semblait vieille et plutôt délabrée. Il n'y vait pas de plafond, seulement une sorte de tente qui recouvrait ce lieu, les murs en bois n'avaient tellement pas l'air de tenir que je pensais qu'à tout moment, tout pouvait s'écrouler.
Il y avait un poèle à mes côtes, le feu, malgré sa très faible densité, peinait à chauffer convenablement dans ce froid. Il illuminait une petite partie de la salle délabrée dans laquelle j'étais. Au milieu se trouvait une petite table jaune qui, à titre de comparaison, faisait la longueur d'un pied d'un trentenaire pour une largeur de la taille d'un dictionnaire, il y avait un tiroir brun dessus, à mon avis on pourrait y mettre une bonne dizaine de livres dedans.

Je n'étais pas en réel état de répondre à cet homme, après tout je n'avais pas mangé depuis des jours, des mois voire même des années qui sait, de toute façon de là d'où je viens un humain est capable de vivre plus de deux cents jours sans manger, du moins c'était un record qu'une légende avait faite il y a longtemps bien avant ma naissance. De plus je marchais dans un désert à la recherche de quelqu'un sans vraiment trouver ne serait-ce qu'un animal Ce sentiment désagréable de se sentir seul m'avait rendu sans espoir et triste, j'allais sûrement errer là sans personne dans ce monde. Du moins ce que je pensais:

- je... Suis.... Plus seul..... Désormais....
Ten... daji..... a entendu mon appel..... À l'aide...

Bon sang, quel spectacle aberrant, je peinait sérieusement à en placer une. Jusqu'à ce que ceci m'arriva.
L'homme qui se tenait à mon chevet me regarda avec ses yeux pourpres et semblait abattu par mon tourment, un grand silence planait a travers la chambre dans laquelle je couchais, puis il dit:

- eh bien mon p'tit gars, malgré ton âge tu as tenu aussi longtemps dans ce froid ce qui est fort remarquable.

Mon ventre se mit à gargouiller très fortement, je l'observais avec des yeux à moitié ouverts en attendant qu'il - peut être - m'offre de la nourriture.

- te voilà bien affamé ! dit il. Laisse moi vérifier dans mon sac si il m'en reste tu vas en raffoler ! C'est un matjao bliz qui poussait près des ronces de Taganis à l'Ouest
Celui là est plutôt fruité et te permettra de supporter un peu plus le froid ici.
Ensuite tiens.

Il me montre une queue de poisson encore chaude

- Ça c'est un humbo, un poisson très exquis qu'on peut manger avec les légumes de là d'où je viens, mange à ta fin p'tit gars et pense à boire de l'eau.

J'en avait les larmes aux yeux alors que je me croyais totalement desséché par le soleil qui me tapait déjà suffisamment fort avant.
J'essayais tant bien que mal de le remercier pour ce repas, je m'inclinais maladroitement vers lui puisque je n'arrivais pas à parler convenablement. Et je me mis à manger et boire ce qu'allait être mon premier repas depuis ce fameux réveil.
Pendant que je mangeais le humbo, il me demanda:

- tu t'appelles comment, p'tit gars ?

Je mimais, avec difficulté, les lettres qui constituait mon prénom

- E...Za...Na..! Ezana?
Tu as un beau prénom, crois moi. Moi c'est Malukah Néoprène, mais appelle moi Maluk ça suffira.

Il s'approche de moi et rajouta:

-Le poison que tu as inhalé dans ce désert est mortel si on ne trouve pas de remède très vite... Je peux l'affaiblir à partir de matjao mais pas l'effacer... Cependant je connais un bon toubib de là d'où je viens qui pourra te guérir, il s'agit de mon frère. Si tu veux survivre cela ne dépend que de toi: est tu assez fort mentalement pour partir de ton lieu d'origine pour en rejoindre un inconnu ?

golden jubileeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant