La Peur: Sentiment d'angoisse éprouvé en présence ou à la pensée d'un danger, réel ou supposé, ou d'une menace. Saviez-vous qu'il s'agit notamment d'une nouvelle fantastique de Guy de Maupassant parue en 1882 ?
Il s'agit plus particulièrement d'une nouvelle surnaturelle (donc un récit court relatant des évènements étranges, irrationnels) dans lequel un capitaine du navire en direction de l'Afrique raconte une histoire à son équipage, disant qu'il a eu peur. Un homme à ses côtés corrige le capitaine, en expliquant selon lui ce qu'est la vraie peur.
Tout d'abord (première histoire), il se trouvait dans un désert vers Ouargla en Algérie avec un ami, 8 spahis (Soldat des corps de cavalerie indigène) et 4 chameliers. Ils marchaient, parcouraient et traversaient le désert lorsqu' un homme hurla. Son cri était précédé d'un tambour. Son ami s'évannouit et tomba du cheval suite à une insolation. Ils ont maintes fois et en vain tenter de le sauver tout en supportant avec une grande difficulté le bruit incessant de l'instrument. Il est dit que ce sont les grains de sable qui, en retombant par terre font ce fracas.
L'année d'avant, (deuxième histoire) il était parti chasser dans une forêt du Nord-est de la France. Quand un paysan et lui sont arrivés au refuge, le garde accompagné de ses deux fils, chacun munis de haches, a pointé son fusil sur les hommes. Ils ont aperçu deux femmes cachées. Le garde a alors raconté qu'il avait auparavant tué un chasseur Il y a deux ans jour pour jour et qu'il pensait recommencer son acte ce jour là. Afin d'accentuer la peur et l'angoisse, le chien s'est mis à hurler. A bout de nerfs, le garde-chasse l'a balancé dans la cour. Ils entendirent un mouvement, comme quelqu'un qui se promenait autour de la maison en touchant les murs. Le garde-chasse, à moitié fou, a cru qu'il s'agissait d'un revenant, un zombie, un fantôme en apercevant deux globes oculaires blancs à travers la porte, le garde a tiré et puis, silence. Ils ont vu le lendemain matin seulement que ce n'était que le chien qui grattait sous une planche.
Pourquoi, dans le fantastique ou le surnaturel, il est difficile de trouver une réponse ou une solution logique aux événements ?
"Ce qu'il y a de plus pitoyable au monde c'est, je crois,l'incapacité de l'esprit humain à relier tout ce qu'il renferme. Nous vivons sur une île d'ignorance entouré de noirs océans d'infinitude que nous n'avons pas été destiné à parcourir bien loin."
Cette citation tirée de Howard Phillips Lovecraft, écrivain américain du 20e siècle connu pour ses récits fantastiques et de science-fiction comme "L'Appel de cthulhu" montre l'ambiance dans laquelle "la peur" de Maupassant se situe. En effet si on la compare à "la Rempailleuse" ou "Aux champs" on se rend compte que l'histoire se catégorise dans le genre fantastique, de plus c'est aussi l'histoire dans laquelle il en est difficile de trouver des raisons au phénomènes. Dans la rempailleuse celle-ci travaille d'arrache-pied pour un homme car elle l'aime. Dans Aux champs une famille a donné leur enfant pour qu'il aie une meilleure vie alors que dans la peur, comment expliquer la raison pour laquelle l'homme hurle à la suite d'un bruit de tambour en plein désert ? par ailleurs comment trouver une réponse logique au premier abord lorsque le garde-chasse cru qu'il y avait un revenant parmi les morts qu'il avait tué par le passé et qu'il avait aperçu dans son jardin ?
Et c'est une des raisons pour lesquelles cette oeuvre est plaisante en tant que lecteur. Cette histoire est rempli d'authenticité grâce aux récits encadré du personnage qui raconte les deux histoires. Cela nous donne l'impression d'y être avec lui et de vivre l'aventure à ses côtés.
J'aurais très bien pu parler de la rempailleuse et de son amour impossible entre une roturière folle amoureuse d'un médecin qui, à sa mort, a seulement pris son argent puisque c'était la dernière volonté de cette dernière ou encore de Aux champs avec sa chute auquel on ne s'y attendait pas mais j'ai préféré parler de la peur qui m'a beaucoup plu.
On en apprend, en outre, que plus on avance vers l'inconnu et plus notre imagination y est dépeuplé. Ce qu'il y a en face de nous est bien différent de ce à quoi on s'imagine.Comme l'a très bien dit l'homme au visage brun: "cette nuit-là pourtant je ne courus aucun danger mais j'aimerais mieux recommencer toutes les heures où j'ai affronté les plus terribles péril que la seule minute du coup de fusil sur la tête barbue du Judas"
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golden jubilee
Fantasyaprès la destruction totale de sa planète par des malfrats, Ezana, un jeune garçon de 14 ans qui a survécu au cataclysme, se réveille avec une lourde douleur a la tête, une douleur qui lui fit perdre toute sa mémoire a propos de son passé. malgré le...