Chapitre 13: souvenirs

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Musique ⤴️⤴️
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Je me redresse brusquement et essaye de percevoir quelque chose dans l'obscurité qui me cerne. Ma respiration est saccadée, j'ai la sensation de sortir d'une longue et insupportable apnée. Ma tête me fait un mal de chien, et je suppose que c'est dû au fait que j'ai extrêmement chaud.
Je sens les mains de Levi posées sur ma taille et me rappelle petit à petit d'où je suis.

Saleté de cauchemars...Ça fait déjà un moment que je n'ai pas rêvé normalement en y repensant. Pas très étonnant étant donné tous les événements mais... merde!
Quand même, j'aimerais bien réussir à dormir plus de deux heures sans me réveiller avec un pareil mal de tête.

J'essaye de me calmer et de me rappeler du rêve qui m'a mis dans cet état second mais pas moyen... plus aucune trace, pas même une petite idée. Tout ce que je sais, c'est qu'il ne devait pas être très agréable au vu de l'allure à laquel bas mon coeur.

Je glisse ma main sur mon front pour essuyer l'humidité qui s'y est déposée et me rends compte par la même occasion de la brûlante chaleur qui en émane.

J'ai vraiment l'impression d'étouffer tant je peine à retrouver une respiration normale.
Il faut que je sorte d'ici.

Je prends soin de faire le moins de mouvements possible pour ne pas réveiller l'homme qui dort paisiblement à mes côtés mais étant donné que ses mains sont agrippées à ma taille comme si j'étais une sorte de peluche, je dois dire que c'est un peu compliqué.
Délicatement, je me défait de son emprise en priant pour ne pas le voir ouvrir les yeux. Levi mérite clairement de se reposer, c'est d'ailleur plutôt rare qu'il trouve le sommeil alors autant qu'il en profite.

Ok... la princesse dort encore paisiblement. Je découvre mes jambes du drap puis pose un pied sur le sol froid. Je n'eus pas le temps de poser la deuxième que la voix endormie de mon mari me figea.

Levi: Où tu vas?

C'est donc en me retournant que je découvre un Levi aux yeux légèrement entrouverts, assez pour refléter la faible lumière de la nuit, mais trop peu pour en deviner les intentions.

Moi: Nul part Sherlock. Rendors-toi, j'ai juste fait un cauchemar.

A l'entente des mots que je venais de lui chuchoter, il se redressa et se frotta les yeux. L'obscurité ne me permettait pas de voir en détail son visage, mais je devinais bien aisément la fatigue et les quelques cheveux en batailles survolant son crâne. Ses yeux légèrement brillants en revanche, me parurent parfaitement ouverts et concentrés sur moi.
Il semble essayer de jauger mon état en analysant chaque parcelle de mon visage.
J'essaye de calmer ma respiration et prie pour qu'il ne remarque pas la chaleur qui m'habite.

Moi: Levi...je veux vraiment que tu te rendormes...Tu as vraiment besoin de te reposer. Je vais juste prendre l'air et je reviens.

Il ne paraît pas convaincu, et je n'ai pas pu dissimuler mon essoufflement au moment de parler ce qui n'a pas dû lui échapper. Malgré tout, il hoche la tête doucement et dépose un léger baiser sur ma joue.

Levi: Je t'attends.

Je lui adresse un sourire rassurant et me lève du lit pour marcher jusqu'à la porte.
Avant de sortir, je le regarde une dernière fois et suis rassuré en voyant qu'il s'est rallongé. Parfois, je me rappelle de mes premières années dans le bataillon...et je me demande comment j'ai pu avoir autant de chance de le trouver. C'est comme si c'était mon destin, comme si il était fait pour moi et...moi pour lui.

Sur cette dernière pensée, je referme la porte et commence à déambuler dans le couloir qui, éclairé par quelques torches, est encore bien éclairé. Sentir l'air frais m'apaise quelque peu, ce qui m'aide à reprendre mes esprits.
J'arrive à respirer de nouveau à une vitesse raisonnable et mon cœur ne me donne plus l'impression qu'il puisse sortir de ma poitrine.
Seul le mal de tête ne diminue pas ce qui me vaut de laisser échapper quelques insultes dirigées contre la douleur que je ressens. Je décide de m'asseoir contre une porte quelques minutes le temps que ça passe. Sans vraiment comprendre pourquoi, une fois installé, les larmes dévalèrent à toute vitesse le long de mes joues sans que je ne puisse les réfréner. Merde mais qu'est-ce qui m'arrive?
Tss...j'dois avoir encore un peu trop de fièvre.

{Tom Final} Les ailes de la liberté: Levi x readerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant