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Après avoir travaillé pendant deux jours dans une usine avec ma mère, je devais rejoindre le front. Elle m'accompagne jusqu'à la gare, j'essaye de la regarder dans les yeux mais elle baisse la tête. Je lui prends la main et l'enlace. Puis au coin de mon oreille elle me chuchote « s'il te plait reviens...on a besoin de toi, bats toi et reviens...ne nous laisse pas ».

A la fin de ces paroles une larme perle au coin de mon œil, et plusieurs larmes vinrent couler le long de ma pommette, elles s'arrêtent en dessous de mon menton. J'aimerais lui dire que tout vas bien, et que, même si je m'absente longtemps je reviendrais quoi qu'il arrive. Mais si je lui dis ça, je ne ferais que lui mentir. Je ne peux rien lui promettre, alors je reste comme ça, et j'attends que le train arrive dans ses bras frêle et fatigué. Je le sens, elle n'est pas bien et j'ai peur qu'à force de travailler et de se battre pour notre famille elle finisse par tomber.

Malgré le fait qu'elle soit épuisée elle persiste

Je commence a monté dans le train et me retourne

Je la regarde, cette femme, cette femme détruite par les efforts du travail à la chaine, cette femme qui dans sa vie entière n'a jamais abandonné et qui n'abandonneras jamais, cette femme détruite sentimentalement à cause de la mort de notre père, cette personne et la femme la plus courageuse que je connaisse, J'aimerais un jour pouvoir lui ressembler, j'aimerais savoir garder le sourire pendant ses temps si difficile.

Je l'admire et je suis fier d'être sa fille.

Alors pour qu'elle soit fière de moi, je n'abandonnerais pas, je vais être forte et surmonté tous ca..

Une larme coule sur sa joue et elle me dit « je t'aime ».

Le train siffle son départ.

Elle avait prononcé ces mots, comme si, elle me les disait pour la dernière fois.

Un frisson, me parcoure puis le bruit stridents des roues sur les rails se font entendre...

Je prend ensuite place dans le train, je regarde dehors, et plus Paris rapetissait à mes yeux plus la boule qui était dans mon ventre grandissait.

J'arrive enfin à la fin de mon voyage, quand je regarde dehors, je vois, des visages, des visages dur et sal, des visages informe et blessés. Ces hommes s'en vont, c'est la relève, d'autres soldats vont les remplacer. Je descends pour qu'ils puissent s'en aller, je marche la tête baissé puis quelqu'un me bouscule et je me vautre dans la boue, je lève la tête et le vois... Il me regarde, pendant de longue minutes nous nous regardons, je ne vois plus que lui, au milieu de ses soldats silencieux et meurtrie a cause de toutes ses horreurs, je le regarde et détaille son visage, malgré toutes la poussière, le sang et la boue qu'il a sur le visage je le trouve beau. Il a les yeux marron et sombre comme si il incarnais le désespoir, mais malgré ca ses yeux sont magnifiques, il a des lèvres fines et ses cheveux lisses sont plaqués contre son front à cause de la sueur. Je le regarde encore une dernière fois avant qu'il ne monte dans le train et ne me laisse seule et confuse dans la boue.

Rick.

stay fearlessOù les histoires vivent. Découvrez maintenant