Never Without You {Malec Tome 3}

Chapitre 18 : Vérité et Pardon

Je suis vraiment trop faible et trop accro à vos commentaire...Aller, un deuxième pour la route ^^

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La chambre était plongée dans le silence le plus total. Le soleil se levait à peine au dehors, les faibles rayons perçant à peine par la fenêtre, signe qu'il ne devait être que six ou sept heures du matin. Chaque jour symbolisait un nouvel espoir et chaque nuit, un nouvel échec. Magnus avait reprit le contrôle de son corps depuis trois jours et ses constantes étaient excellentes, grâce à l'intervention de Max. Pourtant, le sorcier ne se réveillait pas, au plus grand damne de sa famille. 

Alec était endormis, allongé dans le même lit que son époux. Dès lors que son état s'était amélioré, le noiraud avait insisté pour rester auprès de son homme vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Tous les matin, sa soeur lui amenait les enfants et elle repartait avec eux le soir. D'une certaine manière, le Consul avait l'impression de les abandonner, mais Max lui avait assuré que son Ayah aurait besoins de quelqu'un à son réveil, alors Alec ne le quittait plus. 

Le silence de la chambre n'était interrompu que par le bip incessant du moniteur cardiaque et la respiration calme des deux hommes, la tête du plus jeune sur le corps de son compagnon pour écouter les battements de son coeur, même dans son sommeil. C'était un matin comme les autres, sans rien de particulier, et rien ne présageait ce qui ce produirait, pourtant, enfin, le miracle se produisit. 

D'abord, il entendit, les sons lui arrivant aux oreilles par vagues douloureuses. Il avait eu l'impression d'avoir passé des siècles sous la surface de l'eau et qu'enfin il pouvait en sortir, redécouvrant le bruit de la vie autour de lui. Ensuite, il fallait qu'il ouvre les yeux, mais la fatigue pesait sur ses paupières, les alourdissant douloureusement. Le malade puisa dans la moindre de ses ressources et finalement, il réussit. 

Ses yeux dorés de chat à la pupille fendu papillonnèrent quelques minutes avant que sa vision, d'abord trouble et incertaine, ne se fasse plus nette et précise. Il reconnu sa chambre, celle du Labyrinthe en Spiral. Elle n'avait pas changé après toutes ses années et il s'en sentit étrangement réconforté, comme si le monde avait attendu son retour avec impatience, ce qui était la stricte vérité. 

Sous ses doigts, l'asiatique sentit deux textures bien différente. Dans sa main gauche, la douceur pelucheuse du doudou lapin de son fils cadet. Il tenta se remuer les doigts, mais ne parvint qu'à en soulever un seul, à peine. Son autre main était posée sur la chevelure noire de son amant qui était allongé contre lui. Magnus sentit une vague d'amour l'étreindre, la solitude qu'il avait éprouvé ces derniers temps s'envolant à la sensation de ce corps contre le sien. 

L'Indonnésien voulu caresser les cheveux de son homme, le réveiller, lui dire qu'il était là, enfin revenu. Mais, encore une fois, il fut bien incapable du moindre mouvement, même le plus minime. Le sorcier tenta d'appeler son cher et tendre, mais sa voix, irrité de ce silence prolongé, la gorge abimée par son intubation, ne se résuma qu'à un mince filet, à peine plus élevé que le plus bas des murmures. Magnus sentit les larmes lui monter aux yeux.  Il était partit trop longtemps. Il n'avait plus le contrôle sur rien et ça lui faisait peur.

L'immortel ne pouvait ni bouger, ni parler, et il avait froid, il avait mal, et la solitude revenait à grand pas dans son coeur. Et si c'était définitif ? Et s'il finissait paralysé ? Les images de son agression lui revinrent en mémoire sous formes de flash douloureux et aveuglants. Il sentit ses poumons se comprimer sous l'effet du stress et ses larmes glissèrent de ses yeux paniqués. Il inspira de grande goulée d'air qui ne le calmèrent en rien, ne faisant qu'acceptuer la crise d'angoisse qui le ravageait à l'instant. Un sanglot passa la barrière de ses lèvres et il gémit de terreur.