SUICIDE

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Une jeune femme marche dans la rue. Elle porte une longue robe verte et un manteau en cuir sur les épaules. Elle se rapproche d'un bar, aperçoit celle qu'elle rejoignait et ôte ses lunettes de soleil. Des cheveux bruns coupés au carré, plutôt très grande, fine.  

Pauline *lève la main pour saluer son amie* : Solène !! Eh mais ça fait un bail qu'on s'est pas vue. T'as invitée Salomé ?

Solène *se lève et embrasse Pauline* : Oui, elle arrive d'une minute à l'autre normalement. Comment tu vas ? 

Pauline *en s'asseyant* : Oh bah tu sais, le train train quotidien. Pas de raison d'aller mal pour l'instant.

Solène hoche la tête. Elle aperçoit déjà Salomé qui arrive. Salomé, sarouel, cheveux attachés en chignon désordonné, croc-top fleuri, et taches de rousseur sur tous le visage.

Salomé *s'assoit à la table* : Eh salut les copines ! Dis-donc vous m'avez manquées hein. Comment va ?

Les trois amies partirent dans leur petit bavardage habituel. Boulot, famille, vacances, engueulades, manifestations, féminisme, actualité, tracas, angoisses, amour. Solène était bien. Le temps passa si vite. Solène ne s'en rendu même pas compte.

Le portable de Pauline sonna. 

Pauline *en regardant sa notification* : Meeeerde ! J'ai une interview dans 15 minutes à l'autre bout de la ville, j'avais complètement oublié. Je suis désolée les petites meufs faut que je vous laisse. On remet ça hein, ça m'avait manqué. 

Elle posa un billet de 10 sur la table, embrassa Salomé et Solène et partit en courant.

Salomé : Bon moi aussi, va falloir que j'y aille chou. Ma pause déj est bientôt finie. C'est qu'elle nous bouffe notre temps cette société à la con *petit clin d'œil* .

Solène*se levant à son tour* : Oui, à bientôt alors ! Ne t'inquiète pas, je paye. 

Et Salomé s'éloigna elle aussi dans la rue. Solène se retrouva seule. Elle se rassit à la table. Elle prit sa tête entre ses mains et souffla. Elle ferma les yeux puis les réouvra d'un coup, se remémorant pourquoi elle avait fait venir ses deux amies aujourd'hui.

 Solène *tout bas* : Le suicide. Merde. Merde merde merde. 

Les lumières s'éteignent, la salle est désormais sombre. Solène est seule sur scène, une seule lumière blanche est braqué sur elle.

Solène *cette fois debout et criant, les yeux fermés* : MEEEEERDE !!



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