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Angel Di Maria ~ Lettre À Une Femme

Contexte : Lola Cruiser, 25, elle est en voyage en Argentine.

Angel Di Maria
Argentine

Je marche dans les rues de Buenos Aires avec ma copine. C'est l'hiver et la ville est vraiment magnifique recouverte de neige. De plus, tout le monde est heureux à cette période, les sourires et les cris de joie font de Buenos Aires la plus belle ville en hiver à mes yeux. Et la femme qui se tient à mes côtés la rends encore plus belle. L'odeur du chocolat nous monte au nez et la tentation devient trop grande si bien que nous craquons. Nous nous installons dans un café, à l'écart des gens puis nous buvons nos boissons chaudes. Soudain, une femme s'installe en face de nous et je crois l'avoir déjà vu quelque part. Lorsque sont visages entre dans une zone de lumière je me crispe, l'ayant reconnu. Je ne veux pas croire que c'est elle mais je suis contraint de l'admettre. La revoir me fait replonger dans mes souvenirs, à l'époque c'était la femme qui illuminait ma vie et Buenos Aires comme personne ne l'avait déjà fait. Malheureusement elle m'a abandonné, et depuis ce jour-là, je ne l'avais jamais revu. Ce n'est pas faute de ne pas avoir essayé, mais bloqué sur tous les réseaux et sur son numéro, j'ai été contraint à abandonner à mon tour. La revoir me donne envie d'aller à la table pour avoir des explications mais je crains qu'elle ne s'enfuit en me voyant et qu'elle ne m'adresse pas la parole. Malgré tout, je prends mon courage à deux mains et je me décide à aller la rejoindre pour avoir des explications. Je m'excuse auprès de ma copine et me lève afin d'aller vers elle. Lorsqu'elle relève la tête dans ma direction, elle affiche la même réaction que moi.
Lola : qu'est ce que tu fais là ?
Son ton est dur, je sens immédiatement que la conversation va être compliquée.
Moi : je t'ai vu et c'est le seul moyen que j'ai depuis deux ans de te voir. Je veux simplement des explications.
Lola : si je t'ai bloqué, c'est parce que j'ai eu peur, j'étais enceinte et après j'ai fait une fausse couche alors j'ai eu peur et je suis parti.
J'aperçois des larmes couler le long de ses joues, et je me surprend à moi aussi lâcher quelques larmes.
Moi : j'aurai accepté. Pour toi j'aurai tout accepté.
Lola : il n'empêche que j'avais peur. Et puis, tes coéquipiers aussi bien Parisiens que Argentins m'ont menacé de me faire des choses horribles que tu ne peux pas imaginer si je ne te quittait pas. Alors par pitié, comprends moi. Comprends ce que j'ai dû endurer jusqu'à ce que je parte.
Moi : si tu me l'avais dit, je ne les aurais pas laissé faire.
Lola : et bah t'iras les voir et tu leur demandera qui me menaçait et ce qu'il me disait. Tu me dira qui assume, ce qui assume, sont tes vrais amis car seuls eux auront le courage et l'honnêteté de te raconter ces atrocités.
Moi : et comment je te le dirai.
Lola : je te débloque exceptionnellement sur mon numéro, c'est le même qu'avant.
Moi : est-ce que tu pourras ne pas me bloquer après ?
Lola : on verra.
Moi : tu me tiendras au courant.
Lola : encore une fois, on verra.
Moi : merci, je te souhaite une bonne journée.
Lola : toi aussi.
J'aperçois un petit sourire au coin de son visage. Le mien affiche la même mine. Je retourne à ma table et ma copine qui avait suivi de loin ce que l'on faisait m'interroge. Mais je préfère lui dire quand je serai prêt, car avant aujourd'hui, elle ne savait rien de mon ancienne relation. De plus, en parler m'a chamboulé l'esprit, je ne croyais pas mes coéquipiers comme ça. Mais de toute façon, j'essaierai de démêler le vrai du faux et de trouver qui sont les connards qui ont complètement détruit mon ancienne relation. Lorsque nos chocolats chauds sont finis, nous payons et sortons. Nous continuons de marcher. Lorsque ma copine entre dans une boutique, je reste dehors et me munit de mon téléphone afin de réunir les gars de la sélection nationale pour en parler avec eux. J'ai envie de savoir qui a insulté Lola et qui est hypocrite.

Ellipse de 2 semaines

Je sais enfin qui a menacé Lola. Il y a : Lionel, Neymar, Juan, Walter, Jeremías, Santiago, Thilo, Nuno, Danilo et encore, j'en passe. Seuls Paulo, Leandro, Kylian et Marquinhos ont défendu Lola. C'est vraiment blessant d'être trahi par ses coéquipiers. Je ne les pensais pas aussi méchants.

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