Vithinia

86 4 11
                                    

Vithinia

Je me retrouvais dans cette chambre d'hôtel, seul, perdu dans mes pensées. Mon cerveau fuse depuis quelques jours. Cette femme hante mes pensées depuis un bon mois. Sans même savoir quel pouvait être son prénom ou son âge elle avait réussi à entrer dans mon esprit. Immédiatement elle m'avait tapé dans l'œil. Je savais pertinemment que je ne la reverrais pas. C'était tellement perturbant mais c'était bon. Je me disais qu'un jour elle reviendrait peut-être voir un match au parc. J'étais dans le déni mais tant pis. L'idée de la revoir assise dans les tribunes du Parc et dans la loge VIP me remplissait de joie. Il restait seulement deux matchs au Parc. Deux dates auxquelles je pouvais l'apercevoir.

Plus les jours se rapprochaient du dernier match avec Paris, plus j'avais peur de ne plus jamais la revoir. J'espérais qu'elle n'était pas passé comme ça le jour où je l'avais repéré.

Ce jour-là, Luis Enrique m'avait inscrit sur le 11 de départ. Je n'avais pas le droit à l'erreur pour le dernier match, pour la finale de la coupe de France. Pendant qu'on s'entraîne une dernière fois, je balaye des yeux les tribunes en train de se remplir. Soudain je l'aperçois, sirotant une boisson. Raison de plus pour être irréprochable. Jusqu'à la rentrée au vestiaires je ne suis pas dans mon match. Encore concentré sur la belle rousse. Une fois le discours de l'entraînement fait, je passe mon cerveau en mode concentration. Le match débute sur les chapeaux de roue puisqu'à la 10ème minutes les lyonnais marquent un but. Cette action ne nous mine pas, au contraire, elle nous pousse à nous donner à 100%.

A la quarante-quatrième minute Ousmane vient inscrire un but. On peut encore gagner.

Au retour de la mi-temps notre équipe est gonflée à bloc. Nous sommes poussés par notre capitaine à marquer encore un but. Un seul petit but et nous serons champions de France. Je repense à la fille qui hante mon esprit et poussé par je ne sais quelle force je marque un but. Je célèbre en cherchant à capter son regard. Je n'y parviens pas mais ce but m’a donné tellement d'adrénaline que j'ai pris la décision d'aller la voir à la fin du match, en espérant qu'elle ne parte pas avant que j'ai fait les interviews.

Nous sommes sacrés champions de France et nous célébrons. Malgré tout, je suis ailleurs et le trac me gagne.

Dès que les interviews sont finis, je file au coin VIP. Je scanne la pièce et je repère assez simplement la femme à la chevelure rousse. Je m'approche d'elle, pas très serein.

- Excuse-moi de te déranger, tu viens pour la première fois au Parc ? Dis-je innocemment
- Non c'est la seconde fois, un ami fan du PSG m'y a invité.
- D'accord, est-ce que tu me permettrait de te demander ton numéro ?

Mon nombre de bpm s'accélère au fur et à mesure que je prononce ma phrase. Je m'attends à une recale mais je suis surpris.

- Demander avec autant de gentillesse, je ne peux qu'accepter. Je te le donne à condition d'avoir le - tien en retour.
- Évidemment !

On s'échange nos numéros mais elle m'annonce qu'elle doit repartir car son ami souhaite rentrer chez lui.

- J'ai été heureuse de faire ta connaissance Vítor.
- Moi aussi..

Quel idiot, je ne lui ai même pas demandé son prénom.

- Luisa, me dit-elle avec un clin d'œil.
- Tu remercieras ton ami de t'avoir emmené au Parc.
- Sans soucis. On se reparle tout à l'heure.

Elle me montre son téléphone et je lui souris avant de la laisser partir.

J'ai tout gagné ce soir. Je repars chez moi, le sourire ineffaçable. Arrivé chez moi, je déverrouille mon téléphone, m'apercevant que Luisa m'avait envoyé un message. Je m'empresse de lui répondre, apprenant à la connaître.

OS FOOTBALLOù les histoires vivent. Découvrez maintenant