Le Banc

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- D'accord., Vince se racla la gorge inconfortablement mais garda toute sa bonne volonté bien coincée dans sa poigne. Mon dieu, qu'est ce qu'un parent ne doit pas faire pour son enfant.

Newt releva ses yeux de son hamburger d'adulte ! Attention ! Plus d'Happy Mills, c'était un grand garçon maintenant, il pouvait manger ce que prenait Vince, voyons. ( Que, bien souvent, ce dit Vince finissait.)

- Qu'est ce qu'il y a ?, questionna son fils, tout en dégageant ses yeux sombres et son front clair de son méli-mélo de boucles blondes. Mr.Isaacs poussa un soupir soulagé à l'intérieur. Sa main l'avait démangé tout le long du repas pour éclaircir la vision de son garçon.

- J'aimerai que nous discutions, toi et moi.

Le corps du garçon se tendit de suite, ce qui n'échappa pas au regard de lynx de son beau-père.
D'accord, c'était normal si un enfant réagissait ainsi. Il s'attend toujours au pire, tout va bien. Ça ne veut pas dire que Vince était un mauvais parent, n'est ce pas ?

- Newt... Est ce que tu te fais intimider à l'école ?

Ouai, après sa petite conversation avec Keisha, il s'est rendu compte que, peut-être, l'idée que Newt soit un toxico-hermyte était légèrement farfelue. Il avait alors trouvé cette hypothèse là, tout autant douloureuse que la première. Rien au monde ne devrait blesser son petit garçon.
Et si ce dernier était dans cet état à cause de la théorie que lui avait suggéré Keisha... Non, il ne pourrait pas faire face. Car Vince n'était lui même pas réparé et comment s'assurer qu'il n'allait pas faire de la merde si il décidait que Newt et lui devraient se soigner ensemble ? Non, trop dangereux pour Newt qui méritait, qui devait avoir un cadre aimant, sûr et réconfortant.

- Hein ?, sa bouille pâle se fronça de confusion.

- Est ce que tu te fais... Frapper ? Ou on te vole ta collation ? Si tu le veux, tu peux me le dire. Tu n'as pas avoir honte parce que ce n'est pas toi le problème, c'est eux et-

- Vince., le coupa son gamin de 11 ans, Je ne me fais pas harceler.

L'homme ne put retenir le tressaillement qui secoua son corps aux mots crûs de son enfant. Il oubliait quelques fois combien Newt était plus mâture qu'il paraissait.

- De toute façon, si quelqu'un voudrait me harceler, Minho ne le laisserait pas faire. Il se retrouverait sûrement les deux genoux retournés comme un tétrapode.

D'accord... Honnêtement, il ne sait pas si il doit être terrifié que Newt est l'air si indifférent à l'idée qu'on lui fasse du mal, horrifié de ce que pourrait faire le meilleur ami de son fils ou attendri et fier de la confiance évidente de son garçon envers Minho et de la protection fidèle de ce dernier pour le fils unique des Isaacs.

- D'accord..., reprit lentement Vince, ceci l'aidant à retrouver un semblant d'organisation dans ses pensées, Est ce que tu veux me dire alors ce qu'il ne va pas ?

Pitié, faites que ce ne soit pas ta mère, pitié faites que ce ne soit pas ta mère, s'il te plaît, s'il te plaît...

Les joues de Newt s'embrasèrent soudainement et son regard sombre, pareil au dos brillant des scarabées, se fit soudainement attiré à la table en inox et ses miettes du repas.

Hein ?

- Newt ?

- Tu me promais... Que tu ne rigoleras pas ?

Mon dieu, son fils avait l'air si honteux. Son anxiété monta en pique encore une fois.
Par la culotte de son patron radin, si il avait osé penser se moquer du petit blond auparavant, ce qu'il n'aurait pas fait, bien évidemment, en cet instant, cette idée serait partie le feu aux fesses.

Love Actually, It's To Do Your Best Où les histoires vivent. Découvrez maintenant