Love Actually, It's To Do Your Best

L'Aéroport

OK. Sans doute que sur ce coup-là, Vince s'était légèrement précipité. Avec les yeux bandés, sur un monocycle, jonglant avec des coûteux enflammés, allant tout droit vers une falaise.

Mais honnêtement ? Il s'en fichait. Lui, homme de réflexion, sensible à l'anévrisme si son train-train quotidien venait à être ébranler par une broutille, était prêt à mourir infiniment pour son petit garçon. Ainsi qu'à stopper un repas de Noël.
Ce qu'il a fait, au passage.

Cependant, encore une fois, Vince s'en moquait. Et Keisha, loués-soient son âme et son amour pour Newt, avait l'air de partager sa réflexion, se glissant entre les futurs passagers tel un serpent avec la détermination d'une lionne.
En même temps, ils avaient tous remarqué l'attitude plus que déprimée, tentée d'être cachée par un pauvre sourire tremblant, de leur blondinet, décuplant l'inquiétude à son égard. N'en pouvant plus, désirant inconditionnellement le bonheur de son enfant, Vince avait peut-être pris la pire décision de toute sa vie mais celle dont il était sûr. Aussi sûr que lorsqu'il avait répondu oui à la proposition de mariage de Mary, l'un des plus beaux jours de sa vie comprenant son mariage-même, cette incontournable sortie au cinéma avec Keisha et sa petite amie de l'époque, l'optention de son diplôme et lorsqu'un Newt de 5 ans lui avait demandé si il pouvait être son papa et tous les jours de sa vie aux côtés de sa bien-aimée et de leur enfant.

Alors, il s'était exclamé haut et fort à l'instant même où Dante avait piqué avec gourmandise et envie une part de tiramisu qu'ils devaient tous partir et prendre les voitures. Sauf si quelqu'un souhaitait rester ici, excepté Newt, alors Keisha resterait avec eux. Personne n'a émis ce vœu, mis à part Dante qui regardait avec beaucoup d'envie son tiramisu mais a été convaincu qu'il le retrouvera bien vite plus tard.
Maintenant, les voilà, entrain de chercher fiévreusement l'embarcation pour le vol vers l'Amérique, contrant tout obstacle comme un Newt très rouge qui assurait qu'ils n'avaient VRAIMENT pas besoin de retrouver Thomas. Car, oui, il s'en était douté du plan foireux de Vince en voyant le panneau qui indiquait l'aéroport. Et aussi par la question de son beau-père à propos de où son béguin prendrait son vol.

- Vraiment, je vous assure, on n'est pas obligé ! Ça va être gênant, on se connaît même pas, IL ne me connaît même pas, il va se demander qu'est ce que je fais là et si je suis un psychopathe et-et-

- Newton, chéri, s'il te plaît, tais-toi.

Newt obtempera, cependant ne tut pas son monologue intérieur comprenant combien il était stupide d'avoir autant parler de Thomas en pleurnichant, à propos de son jour de départ, de ses sentiments sur ceci, de combien le petit corbeau était cool et ho mon dieu il allait voir Thomas !
Ses joues étaient colorées d'embarras et ses yeux brillaient d'attente émerveillée de voir Thomas, espérait Vince. Pas de désespoir que sa famille était vraiment horrible de lui infliger une tel chose. Ho pour l'amour du ciel, Vince priait de tout son cœur qu'il se ne trompait pas sur ce coup-là.

- Là !, hurla soudainement Jackie de son perchoir dans les bras de son parrain Vince, donnant un froncement de sourcils à un homme buvant son café.
Son petit doigt boudiné pointait l'allée qu'ils recherchaient.
Ils se précipitèrent dans cette dernière pour se rendre compte que l'entrée vers l'embarcation, avec ses détecteur de métaux, était scellée par des bandes retractables noirs. A cette réalisation, que les portes de l'embarcation seront bientôt fermées, la petite troupe s'arrêta.
La défaite plana, nargueuse.
Jackie resserra son étreinte autour du  cou de Vince.
Dante enfouit son nez contre le cou de sa mère.
Keisha baissa les paupières.

-Merde !, souffla-t-elle.

Vince serra les poings autour de la forme de sa filleule.
Et à ses côtés, Newt ne bougea pas d'un pouce.