08 || Her silent tears

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Le lendemain matin, elle se réveilla avec un atroce mal de tête. Elle se leva pour aller couper la radio qui avait tournée toute la nuit. Derrière elle, en étoile sur le lit, dormait un Sanzu un boxer qui ronflait comme un porc. Elle soupira. Sortant un paquet de cigarette de sa poche arrière, elle s'en alluma une et s'accouda au rebord de la fenêtre.

Soudain, deux mains se posèrent autour de sa taille et une tête vint se poser sur la sienne.

- Bien dormi ma belle ? T'as rêver de moi ?

Elle glissa sous son bras et s'assit sur le lit.

- Oui. C'était un cauchemard.

Il se gratta le ventre et entreprit de trouver des vêtements propres dans son armoire.

- Tu baises sacrément bien pour une connasse. On se remettrera ça.

- Tu plaisantes ? Commença-elle avec un léger rire moqueur. Hier soir, elle se leva, c'est MOI qui t'ai baisé. Et pas l'inverse.

- Ouh attention, Madame à sa fierté, se moqua-il.

Elle écrasa le bout de sa cigarette contre son coup. Il mit immédiatement sa main par reflex et poussa un couinnement de douleure. Il s'éloigna vivement et lui lança un regard meurtrier.

Elle lui adressa un clin d'œil et sorti de la pièce qui sentait le renfermé à plein nez. Alors qu'elle avançait dans les couloirs lumineux éclairées par des chandeliers de cristal, elle aperçu au loin un groupe de gens, principalement composé de femmes richement vêtues, qui semblaient attendre pour le bureau de Mikey.

Au centre, se tenait une femme vêtu d'une longue robe grise qui semblait avoir du mal avec les talons hauts qu'elle portait. Ses longs cheveux ébènes tombaient dans son dos et l'entièreté de son corp était couvert de cicatrices plus ou moin grosses. Soudain, ses yeux croiserent ceux d'Akumao, toujours plantée à l'angle du couloir. Elle la fusilla du regard et parti murmurer quelques mots au creux de l'oreille d'une blonde vêtue d'or. Celle ci ferma ses yeux et soupira, avant de les réouvrir et d'aller murmurer à son tour quelques mots à l'oreille de Kakucho qui accompagnait le groupe à ce moment là. Il écouta attentivement et hocha la tête en s'inclinant légèrement. La seconde d'après, il s'avancait vers la jeune fille et lui attrapa le poignet afin de l'éloigner.

- Tu n'es pas sensé être là, souffla-il entre ses dents.

- Le couloir est un lieu public pourtant.

- Je pense que tu n'as pas saisit. Vas t'en.

- Qui était cette femme ? La brune.

Il hésita un instant à répondre mais son visage s'adoucit devant son air curieux.

- On l'appel "Fallen Angel". C'est la plus grande investisseuse du Bonten.

- Ça doit être dur à porter comme nom, l'ange déchu.

- Ne crois pas ça. Elle l'a choisit elle même. De ce que j'ai compris, elle veut prouver que n'importe qui peut se relever même après être tombé au plus bas. C'est aussi le surnom que l'on donne au diable.

- Mouais. Ses histoires d'enfant battu m'intéressent très peu.

Il sembla se tendre face à sa réponse.

- Bref, tu ne doit pas rester dans les parages.

- Pourquoi ?

- Ordre du boss.

- Je voulais le voir justement ton boss.

- Il à une journée très chargée. Dit moi ton problème, je pourrais sûrement t'aider.

- Je veux une arme moi aussi. Et un tatouage.

- L'arme c'est hors de question. On a bien vu que tu ne t'en servais seulement pour faire de la merde. En plus, on sait que tu tuerais immédiatement Sanzu si tu en avais une.

- Qui ça "on" ?

Il pinça des lèvres et détourna le regard.

- Et pour mon tatouage ?

Elle voyait bien qu'il lui mentait mais ne pouvant rien y faire elle se contenta de poursuivre la conversation.

- KAKUCHO ! Appela la voix de Koko plus loin.

Il lui adressa un sourrir timide en signe d'aurevoir et parti rejoindre Koko afin d'escorter les invités jusqu'au bureau de Mikey.

Elle tourna le dos au cartel et retourna errer dans les couloirs sans but précis. Elle entra dans un ascenseur et cliqua sur un bouton aléatoire pour voir où celui ci allait l'ennemener. Il faut dire qu'avec plus de 90 étages elle avait largement le choix !

Les portes s'ouvrirent dans un "ting" sonore et elle descendit dans une pièce assez bondée. Une jeune femme a la poitrine généreuse lui tomba immédiatement dessus :

- Tu es en retard ! Ou est ta carte ?

- Ma carte ..?

- Oh tu es nouvelle alors ? Son ton s'adoucit immédiatement. Je m'appelle Yowai, mais tout le monde m'appelle Yoyo. Vient je vais te faire visiter.

Elle l'attrapa par la main, et la traîna au milieu de la foule, sans que la brune ne comprenne ce qu'il se passe. Elles arrivèrent dans une pièce annexe où quelques filles se pomponnaient devant des coiffeuses haut-de-gamme tout en discutant gaiement.

- Ici c'est la salle principale, où tu peut te préparer avec les autres filles. Là-bas derrière tu as les chambres, mais les clients préfèrent que l'ont viennent nous même à eux. Tu aura une carte magnétique qui te permettra de monter dans les étages lorsqu'un client te réclamera, mais n'essaye pas de sortir du bâtiment ou de descendre dans les étages, c'est interdit. Tu devra répondre à n'importe quelle demande du client, tu recevra ta paye en fin de mois, elle reste la même peut importe ce que tu as fait durant le mois, néanmoins les clients peuvent te donner quelques pourboirs s'ils sont satisfaits.

- Je pense qu'il y a un malentendu.

- Akumako ? Tu fais quoi ici ? Lança une voix grave au loin.

Elle se retourna et tomba sur Ran, assis sur un divan, des prostituées de tous les cotées. Il l'observait d'un regard inquisiteur. Sa main droite saisit alors son téléphone sur lequel il écrit quelques mots brefs avant de le reposer.

- Oh elle est nouvelle vous la connaissez ? J'allais justement lui donner une carte magnétique.

- Elle travaille avec moi, répliqua-il d'un ton froid.

Son visage blemit tandis qu'elle alternait son regard entre les deux membres du Bonten. Immédiatement, elle s'inclina devant la jeune fille :

- Madame, je vous pris de m'excuser ! Je ne vous avez jamais vu auparavant et il est très rare pour les membre du Bonten de se rendre à notre étage, c'est pour cela que je vous ai confondu avec l'une d'entre nous. Je suis vraiment désolée !

Les jeunes femmes autour de Ran se mirent à murmurer entre elles tout en lui lançant des regards furtifs. Akumako tapota la tête de la femme toujours inclinée en lui incitant à se relever.

- Très bien. Je ne veux plus que cela se reproduise. Fait part à tous les autres membres qu'il y a une femme au Bonten.

Elle passa ses doigts sous son menton et rapprocha son visage du sien.

- D'accord ?

- Ce sera fait Madame, murmura la prostituée, terrifiée.

⊱ 𝗦𝗠𝗢𝗞𝗘 || 𝗛.𝗦𝗔𝗡𝗭𝗨 ⊰Où les histoires vivent. Découvrez maintenant