Epilogue || Leaving you wasn't the end

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7 ANS PLUS TARD

La lune éclairait de sa faible lueure l'eau endormie. La grande bleue se réveillait peu à peu, bercée par la mélodie que produisaient les etoiles en scintillants.

Les gouttes se mouvaient dans un continuel mouvement harmonieux et la faune ondulait au grès de ses lents mouvements. Tout un écosystème reprenait vie, alertés par la splendeure écrasante de l'astre plein.

Les constellations touchaient l'horizon et apportaient ce vent tied qui dansait sur l'eau glacée, signe de la fin d'un hiver glacial qui avait apporté la famine sur les terres.

Le bruit regulier des vagues et de l'écume dormant sur le sable frais ennmenait avec lui l'odeur salée et âcre des cotes. Les courants d'air s'écrasaient lourdement sur la pente rocheuse de la falaise longeant la plage, laquelle profitait du calme, silencieuse, et attentive aux changements de la lune.

Le ciel humide brillait de milles feux, resplendissants comme milles soleils qui auraient éclairées l'immensitée hypnotisante de l'océan à ses pieds, ne laissant pas une touche d'obscurité pesante même dans les recoins abandonnés.

Sous la surface plane, les créatures aquatiques vitvoltaient au grès de leur envie, se laissant portées par les courants rapides pour ensuite en ressortir de plus belle.

La lune, joueuse, et dans toute sa bonté, riait gaiement d'une voix chaleureuse, accompagnée par les étoiles qui nageaient dans l'immensitédu ciel, hilarent, contournant les nuages grisâtres.

Ciel et terre se mélangeait harmonieusement, se retrouvant chaque nuits au même point de rendez vous, l'horizon battant contre les flots, jusqu'à ce que l'aube les séparent le temps d'une journée

Au pied de ce spectacle éblouissant, se tenait une femme tout autant éblouissante. Ses longs cheveux bruns ondulaients au grès du vent. Sa beauté dévastatrice n'avais d'égards que le paysage dans lequel elle se trouvait. Son regard pensif se baladait sur l'immensité de l'océan. Aujourd'hui, après tant d'années, elle était enfin apaisée. Elle avait su trouver et accepter la personne qu'elle était.

Certaines âmes ne sont pas faites pour coexister. Leur seul moyen d'exister est l'autodestruction. Parfois, les gens perdent la raison. Ils choisisent la déstruction. Il y a des choses que le temps ne peut pas cicatriser. Des choses si profondes qu'elles se sont emparés de vous. La reconstruction est un processus terriblement long qui peut prendre toute une vie. On ne change pas le passé. Le regret est tuant.

Elle l'aimait. Elle ne savait pas pourquoi, pourquoi lui, pourquoi si vite, si violemment, mais elle l'aimait. Elle l'aimait du plus profond de son cœur, elle l'aimait à s'en faire des cicatrices indélébiles, elle l'aimait à s'en perdre elle-même, à ne plus rien contrôler. On peut contrôler ce que l'on pense mais pas ce que l'on ressent. Parfois, on aime une personne tellement fort qu'on en oublie que c'est un simple être humain. Un humain fait d'os, de sang, de trahisons et de mensonges. Ils s'aimaient tous les deux, ils s'aimaient tellement qu'ils se détruisait à petit feu. Chaque mots, chaques gestes, arrachait un petit bout de leur âme jusqu'à qu'il n'en reste plus rien. L'objectif n'est pas d'oublier. L'objectif est de pouvoir y repenser sans se mettre à pleurer.

Si il fallait tout recommencer, ils recommenceraient sans aucune hésitation, rien que pour se voir à nouveau sans aucune cicatrice. Cette histoire avait forgé la personne qu'elle était. La jeune fille instable et violente qu'elle était avait su avancer pour devenir la femme forte et indépendante qu'elle était aujourd'hui. Elle devait tout à l'homme qu'elle avait détruit.

Son téléphone sonna. Elle s'empressa de décrocher et de le porter à son oreille.

- Bonjour Madame. Un des cadres de l'organisation rivale, le Bonten, à perdu la vie aujourd'hui. Il s'est pendu. Son nom est Sanzu Haruchiyo. Cela vous dit quelque chose ?

- Disons... que c'est une veille connaissance. Repondit-elle lassement.

Elle reposa son téléphone à ses côtés et s'allongea sur l'herbe fraîche en regardant le ciel, souriant tendrement à l'homme qu'elle avait terriblement aimé.

- Qui aurait pensé que tu mourrais avant moi, hein Sanzu ?

Elle ris tristement et ferma les yeux, s'endormant définitivement une bonne fois pour toutes.

Enfin, tout ça, c'est ce qu'il serait arrivé si elle n'était pas morte en chutant du pont de Kohōnio, le 28 octobre 2018.

~FIN~

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