Contre-intuitif

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Deku est gentil.

Il n'y avait pas d'autres adjectifs, à l'époque, pour mieux le décrire lorsque Katsuki mesurait à peine un mètre sur ses grands chevaux, le jour de leur première rencontre.

Le Parc enfant était le lieu culminant de la petite ville ; Les mentalités s'y affrontaient, se mélangeaient, surtout dans le bac à sable. Katsuki trépidant sur ses deux pattes, avait de l'énergie à vendre et à revendre, et les châteaux se construisaient sous son commandement aguerri.
Et puis un peu plus loin, il y avait ce petit garçon aux cheveux emmêlés, les mains encore ensevelis dans le sable chaud, timide, éloigné de la foule et le regard nourrit de Soleil.
C'était captivant, à sa manière, le reflet auburne de ses cheveux et les grands yeux verts, ces deux grandes billes rares à s'accaparer. Katsuki l'a d'abord perçu comme ça.

Le contact fût rapide, voir trop, comme si deux grandes mains les avaient poussé dans le dos pour que les têtes et les coeurs se heurtent. C'était un peu ça, un choc vif, une amitié éclair.

Deku est mien,

Se disait il, et Katsuki était jeune, trop jeune, et Izuku faible, trop faible.
Il en profite, il le tape parfois gentiment, parfois ça saigne et ils se marrent ensemble. Comme si la violence était un jeu, plutôt drôle pour leurs âges. Et puis lorsque Izuku se mettait à pleurer, il ne fallait pas en faire une histoire, quoique au début l'inquiétude était de sortie.

A force et à force de pleurer, comme s'il criait aux loups, comme un jeu d'acteur, Katsuki n'y croyait plus. Pire, ça l'enervait alors que ça ne le devait pas. Après tout, il n'avait rien fait de mal en le poussant dans une flaque d'eau. Ce n'était qu'un flaque d'eau ! Et voilà qu'il pleure, qu'il crie, qu'il hurle "Kacchan ça fait mal", alors qu'il n'a rien.

Deku est triste, même quand il ne le faut pas.

Pire qu'une fille, ce satané Deku ! et Katsuki sent une colère s'eprendre dans chacune de ses mains, difficile à garder, à conserver, elle sortait à coup sûre. Et c'est dans ces moments là que les premiers mots froids sont apparus, les "grouille toi", les "t'es trop nul" les "tu ne sais rien faire ! Tu ne sers à rien".

Pourtant les lendemain de ce genre de guerre, c'était bien Katsuki qui venait sonner à la grande porte de ses voisins, frappé d'un instinct irresistible, apercevoir un petit garçon aux cheveux verts dans les frappés de sa mère, et une fois de plus il se disait "mais qu'est qu'il est froussard"...

Il n'y avait jamais eut de secrets, Izuku était comme ça. Il revenait malgré les coups, malgré les crises de colère. C'est ainsi que Katsuki savait s'être fait un bon ami, fidèle. La dépendance s'est immiscé dans les veines.

Deku est... Special.

Special, pour ne pas pouvoir mettre de mot précis sur cette excitation insatiable. Katsuki ne jurait qu'à travers le miroir de ses pupilles vertes, dans lequel il se voyait déjà haut. Quelques fois il lui venait de le protéger, ou plutôt de protéger son reflet, d'attiser son regard sur lui a l'occasion.

Dans cette ambiance sustendu, un peu flou, ils ont grandis ensemble. Et puis avec le temps, c'est comme si le brasier interne avait eut raison de Katsuki, il frappe, encore, toujours plus, bien trop souvent. L'amitié s'est éffrité.

Vint le jour où son âme contraire s'était retournée contre lui, d'habitude derrière, c'était la première fois il lui semble qu'il voyait Izuku juste devant, l'allure assuré-ou presque confiant-puisque les larmes, toujours ses fichus larmes, arpentaient ses joues rondes. Les bras tendus sur les deux côtés semblable à un oiseau sur le point de s'envoler, faisaient de l'ombre au garçon croupis derrière lui, il disait, frivole "tu ne lui feras pas de mal"!

>Contre_Intuitif< [Reccueil Os_Katsudeku]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant