ℭ𝔥𝔞𝔭𝔦𝔱𝔯𝔢 7: ℑ𝔫𝔳𝔦𝔱𝔞𝔱𝔦𝔬𝔫 𝔢𝔱 ℭ𝔦𝔠𝔞𝔱𝔯𝔦𝔠𝔢

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« Hé Granger ! cria Blaise Zabini au bout du couloir.

- Oui ? demanda Hermione alors qu'il atteignait sa hauteur.

- Où vas-tu ?

- En cours avec madame Chourave, mon dernier cours de la journée. Et toi ?

- En Sortilèges. »

Hermione ne sut quoi dire après cette phrase. C'est dans ces moments-là qu'elle souhaitait posséder plus de compétences sociales, pour être capable de maintenir une conversation. Bien sûr, Ron et Harry la trouvaient assez bavarde, notamment en cours. Mais désormais Hermione ne savait pas comment parler à quelqu'un d'autre qui n'était pas son ami, alors ils marchèrent en silence dans le couloir. Elle s'arrêta devant la porte pour sortir en direction des serres, en envoyant un sourire forcé à Blaise.

« Au fait, on organise une soirée ce week-end, dans la salle commune de Serpentard, lui signala-t-il d'un sourire naturellement amical. Tu devrais venir.

- Euh, je ne sais pas. Je ne suis pas une grande adepte des fêtes.

- Aller ! Je serais ravi de te voir. Si tu as peur, amène ta copine Weasley. »

La cloche retentit annonçant le prochain cours, le métisse regarda par-dessus son épaule. Il lui adressa un dernier sourire avant de s'engouffrer dans l'immense couloir. Hermione prit à son tour le chemin qui l'amenait en cours. Pour une fois, elle arriva la dernière dans la salle et vit que tous les élèves étaient déjà installés. Hermione s'excusa auprès de madame Chourave, et s'installa aux cotés de Ginny.

Hermione essaya d'écouter le cours d'une oreille, mais son esprit était bien trop occupé par le blond et ce qu'il lui demandait de faire. Elle devait trouver son meurtrier. Dans quoi s'était-elle encore embarquée ? Cela en valait-il la peine ? Elle se souvint alors de son regard gris, de ses yeux pâles, et de la façon dont il la regardait respirer.

Il ne pouvait plus respirer. Comment ressentait-il le fait d'être incapable de réaliser un acte aussi anodin que ça ?

Elle avait pris la bonne décision en acceptant de l'aider. Ça en valait le coup. Un assassin ne pouvait pas rester tapis dans l'ombre et ne pas être puni.

« Hermione ! chuchota la rousse. Tu es au courant que les serpentards font une soirée ce week-end ?

- Oui, répondit-elle lasse. Zabini m'en a parlé.

- Zabini ? Je savais que vous étiez binôme en Potions, mais pas que vous vous parliez à ce point, fit-elle songeuse.

- On a fait un devoir de potions ensemble, et il me parle dans les couloirs. Rien de plus. Il nous a invité à la soirée ce week-end.

- Sérieusement ? On y va alors ? demanda Ginny ravie.

- Non, je ne pense pas. Faire une soirée avec eux serait trop étrange, par rapport à ... Tu sais.. ce qu'il s'est passé l'année dernière.

- Hermione, c'est du passé. Voldemort est mort, les Serpentards ne sont pas coupables des faits et gestes de leurs parents.

- Même. Ils sont arrogants, froids, malhonnêtes et têtus.

- J'en connais une autre qui est têtue, ria Ginny. Aller allons-y ! On pourrait s'amuser !

« Mademoiselle Weasley, pouvez-vous m'expliquer ce qu'est le Snargalouf, au lieu de discuter. »

Après la fin de son cours, Hermione marcha en direction de son dortoir afin de reposer ses livres. Elle songea à l'invitation de Zabini, et à la réaction de Ginny. Elle se demanda sérieusement si elle devait aller à cette fête. Ce n'était pas trop son truc : un tas de gens en sueur, leurs cerveaux embrumés par l'alcool, faisant des choses dont ils n'avaient même pas conscience. Une fois dans sa chambre, elle ferma la porte et souffla, fatiguée.

Nos âmes en peineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant