Nos âmes en peine

ℭ𝔥𝔞𝔭𝔦𝔱𝔯𝔢 13: 𝔏𝔢 𝔪𝔶𝔰𝔱è𝔯𝔢 𝔡𝔢 𝔩𝔞 𝔖𝔞𝔩𝔩𝔢 𝔰𝔲𝔯 𝔇𝔢𝔪𝔞𝔫𝔡𝔢

Bonjour à tous !
Me voilà de retour après deux semaines d'absence, je vous publie donc un chapitre un peu plus long pour me faire pardonner. J'espère qu'il vous plaira !
Bonne lecture !

Alors que l'obscurité prenait place dans le ciel, Hermione restait allongée sur son lit, le dos contre le matelas, concentrée sur les fissures du plafond sous ses yeux. Le silence était complet dans sa chambre, lui rappelant qu'elle était seule. Qu'elle était restée seule toute la journée. Aujourd'hui avait eu lieu la Sortie à Pré-au-Lard, et elle avait eu l'interdiction de s'y rendre. Un peu plus tôt dans la semaine, elle avait tenté d'aborder une conversation avec la directrice, pour lui soutirer l'autorisation d'y aller, malgré tout, avec ses amis, mais inutile de préciser que cela n'avait pas abouti.

Elle s'était alors ennuyée à mourir dans cette chambre, elle avait eu le temps de repenser à sa vie, à ses parents, à Harry et Ron. Il fallait l'avouer ses deux meilleurs amis lui manquait, et le fait d'entendre Ginny en parler souvent n'arrangeait pas la situation. C'est d'ailleurs pourquoi elle n'était pas descendue manger ce soir-là, pour ne pas entendre la rousse raconter sa merveilleuse journée avec son petit ami. Oh bien sûr, elle adorait Ginny et elle aimait le couple qu'elle entretenait avec Harry, mais cela lui faisait se rappeler qu'elle était seule. Très seule.

Souvent elle s'était dit « si seulement je n'avais pas quitté Ron » ou « j'aurais dû rester avec lui », mais à chaque fois la raison reprenait le dessus en lui murmurant qu'elle n'avait pas de sentiment amoureux pour le jeune Weasley, du moins plus maintenant. Elle n'avait jamais été du genre à vouloir un petit ami à tout prix, ou encore à s'extasier sur les joueurs de Quidditch, mais il fallait l'avouer, elle aurait aimé connaître l'amour, celui qu'Harry et Ginny vivaient. La majorité des personnes de ce monde rêvait de connaître l'amour, le seul, celui qui nous transcende, qui nous surprend. Alors pourquoi pas elle ?

Et puis, autour d'elle il n'y avait que des couples : Neville et Luna, Harry et Ginny, Fleur et Bill. Elle était seulement las d'être toujours la seule que personne n'aimait, la seule qu'on ne regardait pas, la seule à qui l'on ne donnait pas d'attention.

Seule.

Hermione était irrévocablement seule.

Cette pensée l'effraya, et elle essaya de la cacher, de ne plus y penser mais en vain. D'une humeur triste, elle se hissa hors de son lit, afin d'aller explorer le château. Ses cheveux tombaient négligemment sur son épaule dans une tresse. La jeune brune avait l'impression d'être en manque de sommeil, mais son rythme de vie était bien trop régulier pour qu'elle puisse ralentir la cadence et se coucher chaque soir à 21h.

Elle marcha jusqu'à la porte du dortoir pour s'engouffrer dans un couloir. Ses pieds nus se
déplaçaient contre les dalles fraîches, tandis qu'elle croisa les bras comme pour se réchauffer.
Novembre était arrivé relativement vite, et les températures avaient chuté, Poudlard s'était alors
refroidis. Les élèves avaient revêtus leurs écharpes et bonnets aux couleurs de leurs maisons, et tout le monde commençait déjà à parler de Noël. Au plus grand désespoir de la Gryffondor. Elle allait encore une fois de plus passer Noël loin de sa famille, loin de ses parents.

Alors qu'elle repensait une fois de plus à la chaleur maternelle de sa mère, et au rire franc de son père, elle marcha vers la Salle sur Demande, au septième étage. Elle passa alors trois fois devant, en pensant fortement à sa maison d'enfance. Une grande porte apparut peu à peu, dans la pierre, Hermione tendit sa main vers la poignée et poussa la porte. Mais rien. La porte resta bloquée, comme si elle était fermée à clé. La jeune brune insista encore une fois, en vain. La porte resta immobile. Elle se fronça les sourcils et réfléchit quelques instants. Pourquoi la Salle sur Demande était bloquée ?